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Roussel sans flamme

Suite et fin des symphonies d' par et l'. A l'instar des premier et deuxième volumes, la prise de son au Théâtre Mogador de la Symphonie n°3 n'avantage pas l'orchestre et met tout au premier plan. privilégie aussi une lecture ample et massive qui fait briller l'orchestre mais on peine à trouver dans cette œuvre les spécificités de clarté et de netteté d'articulation de la musique française. Il faut dire aussi que le son très « international » de l' n'arrange rien. Et on retrouve les défauts habituels du chef d'orchestre qui peine à unifier chaque mouvement pour en faire une succession d'images symphoniques.

Ce défaut typique d'Eschenbach se mue en qualité dans les pièces morcelées comme Le festin de l'araignée. Chacune des parties du ballet sonne comme un joyau symphonique, d'autant plus que la prise de son est flatteuse et permet de créer un vrai relief sonore. L' est capable de belles sonorités, mais tout cela reste trop uniforme. On se réfèrera aux version historiques de Charles Münch (Orchestre Lamoureux, Erato/Warner) ou André Cluytens (Orchestre de la société des concerts du Conservatoire, l'ancêtre de l'Orchestre de Paris – Testament) pour la Symphonie n°3 et à celle de Georges Prêtre (Orchestre National de France, EM) pour le ballet Le festin de l'araignée.

Saluons toutefois ce travail d'intégrale d'un compositeur français, véritable œuvre de mémoire qu'on aimerait voir généralisé à toute l'œuvre symphonique de Roussel (Evocations par exemple, toujours absent au disque), voire étendue à d'autres compositeurs (Magnard, Ropartz … )

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