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Paavo Järvi en démonstration parisienne avec Stravinsky

Le festival des Sacre du printemps « à la française » se poursuit car après les orchestres de Toulouse, de l'Opéra de Paris et le National de France, voilà une version vidéo dirigée par à la tête de ses Parisiens.

L', comme le National de France, possède le Sacre dans ses gènes : en effet, dès la première année de son existence, en 1968,  il en donnait une version de concert sous la direction de Jean Martinon. Sous les directions de Daniel Barenboïm et  Semyon Bychkov, il avait déjà gravé deux versions discographiques (Erato et Philips), hélas des plus oubliables. , qui avait déjà mis son Sacre sur le métier pour Telarc avec l ‘orchestre de Cincinnati, revient, cette fois en image et en son, à ce piliers de la modernité.

Ce qui séduit à l'audition de cette interprétation, c'est le niveau de perfection technique atteint par l', sous la baguette de son directeur musical. Si les pupitres de vents sont depuis longtemps le point fort de la phalange, son homogénéité et sa précision dans les tutti sont désormais dignes des plus hauts éloges. , dont on connait la baguette au scanner, fait ressortir l'élégance moderniste du Sacre, un peu comme un Pierre Monteux à la baguette de l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, l'ancêtre de l' (Decca). Il appuie sa vision sur un orchestre qui restitue les angles saillants de la rage stravinskienne et dont les pupitres adhèrent aux moindres indications du chef. A l'opposé de la folie d'un Salonen, la battue du chef reste très contrôlée, mais cette interprétation, est, en vidéo, une très belle réussite d'autant plus que l'actuelle vidéographie est très faible quantitativement.

Malheureusement  jouée  dans sa version de 1919, l'Oiseau de feu permet d'apprécier les qualités des vents de l'orchestre et en particulier des clarinettes et des flûtes solistes, sans oublier le cor solo d'André Cazalet, sublime de couleurs et de nuances dans le « final ». Paavo Järvi joue de l'orchestre, faisant ressortir les nuances et exploser les dynamiques. Le Prélude à l'Après midi d'un faune est bien mené et parfumé de la plastique sonore idéale des vents.

Dans de couplage, ce DVD n'a pas de concurrence.  Par ailleurs, les vidéos du Sacre se comptent sur les doigts d'une main : outre cette parution, on pointe seulement un concert de Simon Rattle à Berlin et une lecture de Michael Tilson Thomas dans la cadre de sa série « Keeping Score » ; dès lors, ce DVD devient, par défaut, un produit cohérent et attractif.

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