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Ombres et lumières d’Ohad Naharin dans Venezuela

revient enfin à Paris après deux ans de pandémie. Il choisit de reprendre Venezuela, œuvre puissante et maîtrisée pour les danseurs exceptionnels de La . Toujours aussi sombre et éblouissant.

Venezuela, dont la première a eu lieu en France le 16 octobre 2018 au Théâtre National de la danse de Chaillot, dans le cadre de la saison France-Israël. est un diptyque parfaitement structuré, à la chorégraphie identique mais avec une musique, une lumière et des danseurs différents. La chorégraphie, que l'on a le temps de regarder et d'analyser, puise dans des registres différents, comme les danses de salon (paso doble) aux épaulements et au déhanché caractéristiques.

Les danseurs, d'une plasticité exceptionnelle, se glissent aisément dans cette écriture élastique, presque extrême, qui va de la vitesse (en traversant le plateau à grandes enjambées) à la lenteur d'un groupe mouvant. L'intensité de la présence de ces danseurs domine la musique de la première partie, principalement composée de chœurs grégoriens.

Dans la deuxième partie, la musique est plus forte, plus marquée, allant de la musique électronique au chant indien, du rock au rap de Notorious B.I.G. Imperturbables, concentrés, les danseurs reproduisent les mêmes pas que leurs collègues du premier round. Les drapeaux tenus comme des draps, blancs au premier acte, se teintent des couleurs des peuples en lutte. Tout est semblable, mais différent.

Ce spectacle avait remporté le Grand Prix de la critique danse en 2019.

Crédits photograhiques : © Ascaf

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