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Les romantiques et inédites mélodies pour orchestre de Massenet

Romantiques à souhait, les mélodies « symphoniques » de Massenet sont la nouvelle découverte du .

Publié en 2016, le catalogue exhaustif des œuvres de , ne recense pas moins de 300 mélodies, souvent inédites pour des oreilles actuelles. Avec ce nouvel opus du label Bru Zane autour du compositeur, après Le Mage ou encore Thérèse, le Centre de musique romantique française s'inscrit toujours dans la (re)découverte de partitions françaises oubliées avec 22 mélodies inédites pour ce seul disque.

Sous la direction pointilleuse d', l' déploie un univers orchestral intimiste avec une consistance sonore où la transparence et la délicatesse font foi. A l'image de l'Hymne d'amour chanté par , la harpe y trouve naturellement une place prépondérante au sein de cet univers sonore conçu comme de la dentelle. Est-ce un problème de programmation musicale ou alors simplement de corpus (nous le serons probablement avec l'arrivée probable d'un deuxième disque de mélodies avec orchestre qui complétera celui-ci), mais une monotonie s'affirme au fur et à mesure de l'écoute continue de ces 66 minutes, heureusement atténuée par un casting prestigieux et habitué des productions du .

L'attrait du verbe et les qualités ciselées de ces interprètes ne sont plus à démontrer, tant nous sommes habitués à les retrouver dans ce répertoire, que ce soit la soprano , seule performance « opératique » dans Amoureuse, la soprano Jodie Devos, le ténor , le baryton , et les sopranos et . Mais là encore, cette force se transforme en faiblesse au regard du peu de consistance de textes souvent naïvement mielleux. On s'en étonne alors que la pochette le dévoilait sans détour : ce disque est bien destiné aux âmes fleurs bleues ! Au-delà de ce constat, reconnaissons la qualité de souplesse des lignes alors que ces mélodies nécessitent un ambitus peu large.

Le texte de présentation d' qui donne une explication à l'oubli de ce répertoire (« A l'aube d'une renaissance »), la présentation érudite de Jean-Christophe Branger de ce répertoire, et le lien fait par Hervé Oléon avec leurs créateurs et dédicataires, sont également une force de cette proposition discographique.

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