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Un masque d’exception à la Cité de la Musique

Acis and Galatea par

Acis and Galatea est un des nombreux petits joyaux qui constitue l'œuvre de . Composé en 1718, pour la scène privée d'un de ses protecteurs, ce masque gagna une telle popularité que Mozart en réalisa une nouvelle version soixante-dix ans plus tard.

Il conte la tragique histoire d'amour de la nymphe Acis et du jeune berger Galatée troublée par le redoutable géant Polyphemus. Le premier acte, baigné dans une atmosphère champêtre que seuls les talents musicaux de Haendel tirent de la mièvrerie, est entièrement dédié à l'idylle du berger et de la nymphe.

En revanche, le deuxième acte plonge dans l'action, la comédie, le drame. Tout y est : on rit de la jalousie et de la maladresse de Polyphemus à séduire la nymphe, on est ému par la brutalité du meurtre d'Acis et le chœur de déploration qui s'en suit. Galatée usera finalement de ses dons surnaturels pour faire revivre éternellement son amour en le transformant en rivière.

Ici les King's Consort, par leur interprétation dynamique, sobre et toujours de qualité, assiste parfaitement le jeu des chanteurs. Et même si l'orchestre reste néanmoins un peu en retrait lors des passages instrumentaux, l'excellence des solistes à permis de véritables moments de magies. Ainsi, dès le duo « happy, happy we ! » à la fin du premier acte, le couple formé par et en Galatea et Acis se révéla toujours coloré, expressif, d'une incroyable verve, toujours au plus près des sentiments de leur personnage. réussit lui aussi à nous toucher par son interprétation du sauvage et monstrueux Polyphemus. Il faut noter enfin le véritable jeu de scène des chanteurs, ce qui paraît trop rare lors d'un petit opéra joué en situation de concert.

Crédit photographique : © Keith Saunders

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