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Gardiner, la valeur sûre

C'étaient principalement des œuvres de jeunesse que nous proposait l', dirigé par Sir , lors de cette soirée à la Salle Pleyel.

Tout d'abord, l'ouverture du Roi Lear d', qui, même si parfaitement maîtrisé par l'orchestre, n'est pas un morceau qui transporte l'auditeur : les longs unissons des cordes, au début du morceau, apparaissent assez rébarbatifs. Puis, Cléopâtre, pour soprano et orchestre, dans laquelle la soprano , toute de noire vêtue, se laisse légèrement emporter par le tragique de la scène, qui nous dépeint la mort par suicide de la reine d'Egypte. Le rôle lui convient bien, et on lui pardonnera bien volontiers ses quelques trémolos un peu trop marqués, car elle possède un superbe timbre. De plus, sa diction est parfaite : aucun besoin du texte pour comprendre son chant. Le début, ainsi que la douloureuse fin du morceau, furent les plus réussis. La Marche funèbre qui suivait, plus intéressante et riche harmoniquement, fait état d'un Berlioz plus mature. Dans cet extrait de Tristia, le très bon n'a qu'un rôle malheureusement minime. L'orchestre fut également irréprochable durant cette première partie, les cordes en particulier faisant preuve d'une unité sans pareil.

Et ce fut également le cas dans Pétrouchka, de Stravinsky, présenté en deuxième partie de soirée. Le charisme, la précision, et l'émotion présents tout au long du concert dans la direction de Sir se sont fait pleinement sentir dans l'interprétation lumineuse qu'il nous proposa.

Crédit photographique : Sir © Maciej Goździelewski

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