L'histoire de la musique a retenu qu'entre Schubert et l'opéra ce fut un incessant malentendu.
Remis aux premiers plans par une brillante production du festival de Vienne 1988 dirigée par Claudio Abbado, Fierrabras, ne s'est toujours pas imposé au répertoire des maisons d'opéras et il reste, hélas, une curiosité occasionnelle. En 2005, l'opéra de Zurich à qui l'on doit tant de réussites de premier plan, s'était payé une production de très haut niveau que EMI commercialise avec bonheur.
Metteur en scène génial à l'inventivité peu commune, Claus Guth (lire ici et ici la chronique de deux récentes productions) replace l'action à l'époque de la composition. Schubert, présent en personne sur scène à travers l'acteur Wolfgang Beuschel tire les ficelles, parfois contre son gré, de la composition de l'opéra ; le tout dans un décor d'intérieur démesuré comme si tout cela n'était qu'un simple songe. Belle initiative qui permet de faire vivre, avec efficacité et virtuosité, un livret difficile à restituer littéralement avec son décor de France du Haut Moyen Age.
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