Du 6 au 30 septembre 2025, la Biennale de la danse de Lyon célèbrera sa 21e édition aux couleurs du Brésil, sous l'impulsion du directeur artistique Tiago Guedes et de la nouvelle directrice générale Sabine Longin.

Partenaire officiel de la Saison France Brésil, la Biennale de danse de Lyon déploiera une programmation où les artistes brésiliens occupent une place de choix, dans le cadre de Brasil Agora ! : huit spectacles et performances, dont Borda, la nouvelle création de Lia Rodrigues, présentée en ouverture à la Maison de la danse. Parmi les temps forts, on retrouvera aussi les chorégraphes Davi Pontes et Wallace Ferreira, ainsi que Diego Dantas, du Centre chorégraphique national de Rio, qui dirigera la grande finale du célèbre Défilé.

Moment emblématique de la Biennale, le Défilé rassemblera une fois encore 3 000 amateurs venus de toute la région, le 7 septembre 2025, de la place des Terreaux à Bellecour. Huit chorégraphes, dont Aina Alegre et Abou Lagraa, réinventeront les danses de société autour du thème Danse Société, en clin d'œil à l'ancrage populaire de la manifestation. « La danse est la deuxième pratique amateur en France après le football », rappelait la ministre de la Culture Rachida Dati, qui a réaffirmé son soutien à la création lors de la présentation à la presse de cet événement, au ministère de la culture ce mercredi 14 mai.

La Biennale 2025 revendique en effet son éclectisme et son ouverture à toutes les formes de danse : contemporaine, expérimentale, classique, participative, jeune public… « Une Biennale pour toutes les danses et pour tous les publics », selon les mots de son fondateur Guy Darmet, en 1984. Sur les 40 spectacles au programme, 24 seront des créations ou premières françaises, dont 6 créations 2025 et 15 coproductions, portées par 58 chorégraphes et près de 500 artistes.

Parmi les créateurs attendus : Christian Rizzo (première pièce depuis son départ du CCN de Montpellier), Dalila Belaza, Miet Warlop, Jan Martens, Nina Laisné et François Chaignaud, Marco Da Silva Ferreira, le Collectif ES, Emmanuel Eggermont, Julien Fournet, Philippe Decouflé, le Collectif A/R ou encore Tania Carvalho, invitée dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation Gulbenkian et le Festival d'Automne.

Outre Brasil Agora !, la Biennale s'associe au Centre Pompidou pour une programmation hors-les-murs autour de trois chorégraphes femmes majeures : Gisèle Vienne, Dorothée Munyaneza et Eszter Salamon, avec des présentations dans six lieux lyonnais. Le spectacle Crowd, de Gisèle Vienne, y sera présenté dans une version inédite. Le Ballet de l'Opéra de Lyon présentera pour sa part trois pièces signées par trois générations de chorégraphes brésiliens.

Dans un contexte de mutation du paysage culturel, le président de la Biennale Laurent Bayle a souligné la nécessité de structurer l'institution face aux défis de développement territorial, national et international. La nomination de Sabine Longin, ex-directrice générale du musée Picasso, marque une étape majeure dans cette refondation. « La culture repose sur trois piliers : le patrimoine, la transmission et la création – qui donne sens à l'ensemble », a-t-il rappelé.

En parallèle de la programmation, la Biennale proposera un Forum international conçu par cinq curateurs du monde entier, des spectacles dans l'espace public, une installation photographique d'Eszter Salamon, ainsi qu'un Focus danse du 16 au 20 septembre : un parcours destiné aux programmateurs professionnels qui mettra en lumière huit créations ainsi que quatre jeunes chorégraphes, dans le cadre de New Voices. La Cité de la gastronomie deviendra, elle, le « hub » de la Biennale, accueillant rencontres, débats et le Club Bingo nomade.

Avec cette édition ambitieuse, Tiago Guedes signe pleinement sa vision d'une Biennale à la fois engagée et ouverte sur le monde. À l'image de l'affiche choisie – une répétition du Collectif ES –, la 21e Biennale de la danse de Lyon veut rassembler, soigner et résister par l'art. (DG)