Pas moins de 82 concerts et évènements sont programmés : le lieu à l’acoustique exceptionnelle sert désormais d’écrin aux activités du CaV&Ma (Centre d’art vocal et de musique ancienne) qui chapeaute entre autres les activités du Chœur de chambre de Namur. Trois nouvelles productions sous la direction de son chef titulaire Leonardo García Alarcón sont ainsi programmées : en octobre Acis et Galathée de Haendel dans sa version à grand effectif de 1718, Castor et Pollux de Rameau dans sa version de 1737 en avril 2026, et un programme « Roma » en juin, avec de nombreuses découvertes en perspective. Le chœur de chambre prêtera aussi son concours à d’autres projets comme Les Boréades de Rameau par A Nocte temporis, l’ensemble du ténor belge Reinoud van Mechelen, à la tête d’une flamboyante distribution en mai.

La musique ancienne et baroque sera aussi à la fête avec d’autres ensembles et une programmation partagée entre découvertes (un oratorio de Pâques de Marc’Antonio Ziani, ou la venue de la sémillante soprano italienne Francesca Aspromonte en avril) et d’autres valeurs sures ; citons les Concertos brandebourgeois par les Folies Françoises en octobre, L’Ode à Sainte Cécile de Purcell en novembre par l’ensemble Les Surprises, un Messie de Haendel avec chœurs d’enfants (Maîtrise Sainte-Croix de Neuilly) en guise de concert de Noël. On notera aussi la venue de l’ensemble Il Gardellino de Marcel Ponseele avec Olga Pashchenko au pianoforte dans deux concerti de Mozart.

L’ancien point de chute des activités musicales namuroises, l’église baroque de style jésuite Saint-Loup, n’est pas oubliée pour autant notamment avec une série de concerts d’orgues – au vu de le récente restauration des deux instruments du cru.

Le Namur Concert Hall propose un agenda très diversifié avec une série de récitals de piano où, en plus des habitués Julien Brocal, Frank Braley ou Eric Lesage, on notera les venues d’Irina Lankova et de la formidable pianiste new-yorkaise Einav Yarden encore peu connue en Europe ; une belle saison chambriste, très éclectique ; une série symphonique basée sur l’invitation des phalanges bruxelloise, liégeoise, messine, au vu de l’inexistence d’orchestre symphonique namurois.

L’institution innove également avec une semaine de  concerts « focus-musique nouvelle » au mois de mars, court panorama de la création contemporaine sous forme de concerts de midi, avec une encore timide programmation « jazz » appelée à se développer – citons par exemple la venue de la vocaliste Naima Joris ou le duo Stéphane Belmondo/Pascal Mohy  qui enregistrera in loco un nouveau disque. On notera aussi une ouverture sur les musiques du monde avec par exemple l’ensemble Nagash d’Arménie.

Signalons aussi les projets pédagogiques de l’IMEP (Institut Royal Supérieur de Musique et de Pédagogie) qui trouvent en ce lieu un écrin idéal et les sympathiques séries familiales des « Natines », ateliers musicaux bébé/enfant/parents un dimanche matin par mois, en sus des séances d’initiation musicale pour les têtes blondes un rien plus âgées un mercredi après-midi par mois. (BH)