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À Bruxelles, un gala et une création pour la clôture de la Présidence polonaise du Conseil de l’UE

 

Le 30 juin prochain, la Pologne terminera son mandat à la Présidence du Conseil de l'Union Européenne et cèdera le relais au Danemark. Le versant culturel de cette mission semestrielle aura été particulièrement ambitieux, avec plus de deux cents manifestations programmées dans trente pays, membres de l'Union Européenne ou candidats à l'adhésion. Pour clôturer ces six mois d'intenses activités, un gala était organisé mardi dernier au Studio 4 de Flagey, à Bruxelles.

L'Institut Adam Mickiewicz a commandé au pianiste, improvisateur et compositeur polystyliste , une vaste fresque Unity – célébrant de manière réjouissante, comme son nom l'indique, l'Unité de l'identité européenne dans sa diversité culturelle : y est mise particulièrement en valeur la voix d'une beauté presque irréelle du contre-ténor , sertie d'un ensemble de huit excellents instrumentistes polonais légèrement amplifiés. Mais plus que les sept mouvements de cette suite, patchwork un peu longuet, brassant les  références musicales les plus diverses (populaires, jazzy, répétitives, cinématographiques…), ce sont les cinq interludes d'inspirations classiques co-écrits par le compositeur avec ses solistes qui captent le plus l'attention, par leur évocation de grandes figures musicales polonaises et européennes : les mazurkas de Chopin y croisent le leiermann du Winterreise schubertien, un air d'opéra de Stanisław Moniuszko côtoie un habile et intelligent hommage à Maurice Ravel, ou l'Adela de Joachim Rodrigo répond à distance au Choral du veilleur de Johann Sebastian Bach…

En seconde partie de soirée laisse tomber la veste, dénoue cravate et chemise, et nous propose quelques extraits de son récent album #Lets BaRock avec quatre arrangements cross-over (oscillant entre jazz-fusion et rock urbain) dus à… lui-même, d'airs célèbres de Henry Purcell ou Nicola Fago. Par son physique athlétique de breakdancer patenté, son attitude scénique très iconique, et ses talents de slameur au gré de l'ultime toccata signée Dębicz, le jeune contre-ténor polonais brûle littéralement les planches et se voit fêté par la standing ovation d'une assistance – essentiellement polonaise – conquise et frénétique. (BH)

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