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Café Zimmermann et Núria Rial en temps de Noël à Metz

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Metz. Arsenal. Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Ouverture à la pastorelle TWV 55:F7 ; Cantate O Jesu Christ, dein Kripplein TWV 1:1200 ; Quatuor TWV 43:G5 ; Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Prélude et fugue et sol majeur BWV 884 ; sonate en trio BWV 1038 ; extraits des cantates BWV 133 (Wie lieblich klingt), 151 (air Süßer Trost, mein Jesu kömmt), 169 (Sinfonia). Núria Rial, soprano ; Café Zimmermann ; direction : Pablo Valetti.

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L'ensemble fait merveille dans un répertoire qu'il connaît bien en dépit de parties vocales moins convaincantes.

Neuf musiciens dans la grande salle de l'Arsenal, chanteuse comprise, c'est décidément un peu juste pour l'acoustique des lieux, mais la petite salle n'aurait guère pu contenir que la moitié des spectateurs présents pour ce concert consacré au temps de Noël. Seules, à vrai dire, les œuvres vocales sont véritablement liées à la fête à venir, que ce soit chez Telemann ou chez Bach ; la généreuse sélection de pièces instrumentales contribue à cette atmosphère de fête et de recueillement, sans que la relation ait un caractère de nécessité.

Ainsi de la première, l'une des très nombreuses ouvertures de Telemann, « à la pastorelle » : la séduction est immédiate, et au fil des mouvements la délicatesse des coloris orchestraux se déploie pleinement malgré la modestie de l'effectif – il est vrai que Telemann n'est jamais avare en séductions sonores. Tout au plus aimerait-on parfois un peu plus d'humour, un peu plus de fantaisie, dans les derniers mouvements par exemple, GigueCaprice et Carillon, qui invitent tout de même à aller un peu plus loin que les seules notes. Dans la Sinfonia de la Cantate BWV 169, reprise d'un concerto perdu, on peut admirer le hautbois de Patrick Beaugiraud et la flûte virtuose de Karel Valter, et cela fait oublier ces quelques limites.

Les parties vocales sont significativement moins réussies ; on regrette beaucoup que l'Arsenal n'ait pas mis à disposition des spectateurs le texte chanté, ce qui rend le lien avec le thème de Noël assez peu sensible – moins, étrangement, que dans le prélude et fugue en sol du livre II du Clavier bien tempéré qui, joué au positif par Céline Frisch, prend l'allure un peu inattendue d'une pastorale pour l'annonce aux bergers. C'est cependant surtout qui déçoit avec un registre aigu constamment tiré (peut-être les effets d'une méforme), le principal problème étant qu'elle semble constamment incarner une figure angélique toute de blanc vêtu plutôt que de se confronter aux émotions du texte.

Crédit photographique : © Jean-Baptiste Millot

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Metz. Arsenal. Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Ouverture à la pastorelle TWV 55:F7 ; Cantate O Jesu Christ, dein Kripplein TWV 1:1200 ; Quatuor TWV 43:G5 ; Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Prélude et fugue et sol majeur BWV 884 ; sonate en trio BWV 1038 ; extraits des cantates BWV 133 (Wie lieblich klingt), 151 (air Süßer Trost, mein Jesu kömmt), 169 (Sinfonia). Núria Rial, soprano ; Café Zimmermann ; direction : Pablo Valetti.

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