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Musique d’Argentine pour guitare, vol.2

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Quique Sinesi (né en 1960) : Sonidos de aquel día, Contramarea, Cielo abierto. Carlos Moscardini (né en 1959) : Doña Carmen (Vals Criollo). Diego Máximo Pujol (né en 1957) : Elegía pœ la murte de un tanguero. Sergio Natali (né en 1964) : Mate dulce, Mate caliente. Victor Villadangos (né en 1958) : Hora libre, Tucututá. Pepe Ferrer (né en 1958)  : El Felipe (Gato). Marcelo Coronel (né en 1962) : Imaginarii popular Argentino. Julio Santillán (né en 1974) : Estudio n°4 « Mal ando ». Carlos Gustavino (1912-2000) : Sonate n°3. Victor Villadangos, guitare. 1 CD Naxos. Réf. : 8. 557658. Enregistré à l’église St John Chrysostom, Newmarket, Ontario, Canada du 06 au 09 août 2004. DDD. Notice bilingue (anglais-allemand). Durée : 66’39.

 
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Victor Villadangos est un de ces guitaristes argentins issus du berceau populaire qui nous offre un tour d'horizon particulièrement intéressant de la musique de son pays. Après un premier enregistrement qui avait déjà marqué les esprits, ce second volet offre une excellente approche de la musique argentine pour guitare.

Quique Sinesi est un de ces talentueux guitaristes argentins qui nous offre une musique drapée dans ses racines populaires. Sonidos de aquel día et Contramarea sont deux pièces inspirées du rythme de la milonga. Une forme nettement traditionnelle pour la première pièce alors que la seconde présente une inspiration du jazz dont le compositeur est un fin connaisseur. Cielo abierto nous surprend par une structure rythmique syncopée à la basse qui suit l'œuvre comme un leitmotiv, un développement sous forme de courte variation avant un retour à la forme initiale. Une utilisation judicieuse de différentes techniques de percussion sur l'instrument donne à cette pièce une forte personnalité par opposition à la légèreté de la musique traditionnelle, sans pour autant que ce soit péjoratif. Doña Carmen de Carlos Moscardini est écrit comme une « valse criolla » dans un subtil mélange harmonique de jazz et de couleurs argentines. Elegía pœ la murte de un tanguero de Diego Máximo Pujol est un hommage à écrit pour Victor Villadangos. Composée de trois mouvements, cette pièce utilise Adios Nonino, chef d'œuvre de Piazzolla parmi tant d'autres. Trois très belles pièces où le touché tout en douceur de Victor Villadangos se montre des plus opportuns particulièrement dans le second mouvement, En melancoliá.

Les deux pièces de Sergio Natali présentes sont extraites du cycle El Arte de Cedar, une petite suite de quatre pièces que nous aurions aimé avoir dans son intégralité tant Mate dulce et Mate caliente nous mettent l'eau à la bouche avec une écriture résolument moderne tout en respectant le style propre à la musique argentine. Hora libre de Victor Villadangos est une courte pièce suggérant la joie créatrice. Tucututá explore différentes techniques d'effets percussifs mêlant mélodie syncopée et percussions de manière un peu décousu.

El Felipe est une petite pièce inspirée d'un gato (danse argentine) qui relate de manière humoristique (gato = chat) l'histoire de Felipe, un vieux chat curieux et impatient, vétéran des bagarres pour les faveurs des chattes du voisinage. Des légendes populaires argentines (Imaginario popular Argentino) de Marcelo Coronel, Pachamama rend hommage à cette divinité des peuples natifs de la Bolivie, du Pérou et du nord-ouest de l'Argentine avec douceur autour d'une douce mélodie pleine de charme. Dans un style plus populaire, La Salamanca, parle d'un endroit consacré au Diable où les femmes se livrent à la sorcellerie. Coquena est le nom donné à des gobelins, protecteurs d'animaux et les glissandos légers de Victor Villadangos donne un sentiment de légèreté, de déplacement furtifs très cocasses. Velando al angelito termine comme une balade cet extrait des légendes populaires argentines. L'Etude n°4 de Julio Santillán se compose de deux parties : la première à base de rasguados (sud-américains) donnant un rythme très percussif et la seconde à la mélodie très syncopée. Une pièce dans laquelle Victor Villadangos semble s'amuser ce qui ne gâche en rien l'agrément de l'écoute.

Pour finir, la Sonate n°3 de Carlos Gustavino. De forme très classique avec ses trois parties, Allegro-Adagio-Allegro, cette sonate est un très bon exemple de la « fusion » des styles sud-américaine et « classique occidental ». Le premier par ses harmonies et le second par son style d'écriture qui donne un sentiment d'écho des guitaristes-compositeurs du XIXe siècle. Un disque très agréable à écouter qui donne une excellente synthèse de cette musique à laquelle la guitare doit tant. Victor Villadangos fait preuve autant d'une technicité qui ne nécessite aucun commentaire tant elle se fait oublier que d'une musicalité qui sert à merveille la musique de son pays.

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Quique Sinesi (né en 1960) : Sonidos de aquel día, Contramarea, Cielo abierto. Carlos Moscardini (né en 1959) : Doña Carmen (Vals Criollo). Diego Máximo Pujol (né en 1957) : Elegía pœ la murte de un tanguero. Sergio Natali (né en 1964) : Mate dulce, Mate caliente. Victor Villadangos (né en 1958) : Hora libre, Tucututá. Pepe Ferrer (né en 1958)  : El Felipe (Gato). Marcelo Coronel (né en 1962) : Imaginarii popular Argentino. Julio Santillán (né en 1974) : Estudio n°4 « Mal ando ». Carlos Gustavino (1912-2000) : Sonate n°3. Victor Villadangos, guitare. 1 CD Naxos. Réf. : 8. 557658. Enregistré à l’église St John Chrysostom, Newmarket, Ontario, Canada du 06 au 09 août 2004. DDD. Notice bilingue (anglais-allemand). Durée : 66’39.

 
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