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Liège. Salle Philharmonique. 06-X-2007. César Franck (1822-1890) : Psyché et Eros, extrait de Psyché. Richard Strauss (1864-1949) : concerto pour hautbois et petit orchestre en ré majeur. Félix Mendelssohn–Bartholdy (1809-1847) : symphonie n°5 en ré mineur « Réformation », Op. 107. Sébastien Guedj, hautbois ; Orchestre philharmonique de Liège, direction : Pascal Rophé
En dépit de l’inauguration de la toute proche et encombrante foire d’octobre de Liège, la salle philharmonique était bien remplie pour ce concert de matinée. L’attrait du programme résidait dans l’exécution du concerto pour hautbois de Richard Strauss avec, en soliste, Sébastien Guedj, l’un des « premiers solistes » de la formation. Il était particulièrement stimulant d’entendre ce jeune musicien dans un concerto du répertoire, tant ce dernier nous a souvent gratifié de prestations hautement inspirées dans les nombreux traits symphoniques réservés à son instruments.
Œuvre tardive (1945), le concerto de Richard Strauss qui alterne trois mouvements enchaînés, est de style très classique avec des teintes mozartiennes nostalgiques mais lumineuses alors que l’orchestration et le dialogue avec l’orchestre témoignent de la virtuosité et de la maîtrise orchestrale d’un compositeur alors âgé de 81 ans. Sébastien Guedj se glisse avec maestria dans cette pièce excessivement exigeante par la longueur des interventions et par leur technicité ; sa sonorité chaleureuse et sa musicalité tiennent en haleine le public. Très à l’aise dans ce répertoire et conduit avec attention par Pascal Rophé, l’Orchestre philharmonique de Liège sonne avec brio et rondeur.
L’autre pièce de résistance du programme était la symphonie n°5 de Mendelssohn. Dès les premières notes, Pascal Rophé trouve la combinaison entre l’élan et la noblesse de ton nécessaire à rendre cette pièce écrite en hommage au tricentenaire de la confession d’Augsburg qui marqua la Réforme protestante. L’orchestre sonne avec précision et rondeur, avec des cuivres justes et des bois virevoltant dans l’Allegro Vivace du second mouvement. En ouverture du concert, les artistes proposaient « Psyché et Eros », tiré du vaste poème symphonique Psyché. D’une dizaine de minutes, cette musique déborde de sensualité et de lumière. La formation belge n’a guère de concurrence dans ce répertoire et cette interprétation est idéale au niveau de la forme et du fond.
Crédit photographique : Sébastien Guedj / DR
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Liège. Salle Philharmonique. 06-X-2007. César Franck (1822-1890) : Psyché et Eros, extrait de Psyché. Richard Strauss (1864-1949) : concerto pour hautbois et petit orchestre en ré majeur. Félix Mendelssohn–Bartholdy (1809-1847) : symphonie n°5 en ré mineur « Réformation », Op. 107. Sébastien Guedj, hautbois ; Orchestre philharmonique de Liège, direction : Pascal Rophé