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Sur la voie de Stefano Secco

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Georges Bizet (1838-1875). Arrigo Boito (1842-1918). Gaetano Donizetti (1797-1848). Harles Gounod (1818-1893). Jacques Fromental Elie Halévy (1799-1862). Giacomo Puccini (1858-1924). Guiseppe Verdi (1813-1901). Stefano Secco, ténor. Kaunas State Choir. Kaunas City Symphony Orchestra, direction : Constantine Orbelian. 1 CD Delos. Enregistré en décembre 2014. Durée : 63’05.

 
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n'a pas l'aura d'un Jonas Kaufmann ou la popularité d'un Roberto Alagna, mais le ténor italien s'est pourtant distingué sur la scène lyrique internationale en interprétant les plus grands rôles. Il confirme sa spécialisation dans le répertoire verdien avec son disque Crescendo.

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L'intelligence d'interprétation de , son expression vocale tout comme sa sobriété font habituellement mouche sur scène. Sa musicalité et sa ligne de chant irréprochable se retrouvent à travers ce disque composé d'airs qu'il connaît par cœur. Pouvant paraître disparate, cette programmation retrace en vérité les temps forts de la carrière du ténor lyrique, des rôles qui lui ont permis d'acquérir une place de choix parmi ses confrères les plus remarquables.

Puccini tout d'abord. Avec l'air Che gelida manina (La Bohème), nous ne retrouvons malheureusement pas la voix solaire d'un Luciano Pavarotti. Celle-ci est simplement agréable. Et pourtant ! Sur scène, dans la peau de Rodolfo, Secco propose une excellente projection et des aigus souples et percutants. Nous l'avions déjà remarqué à Lausanne et plus récemment à l'Opéra Bastille en 2014. Le chanteur semble moins à l'aise dans cet air du répertoire puccinien alors que c'est l'une des partitions les plus lyriques du compositeur. Les sublimes notes tenues dans l'air de Madama Butterfly, Addio, fiorito asil, équilibrent le traitement fait par le ténor de cette musique.

Bizet, Halevy et Gounod ensuite nous obligent à constater que le français reste la bête noire de Secco, malgré des vibratos et des notes tenues de qualité dans Rachel, quand du Seigneur (La Juive) et une belle intensité dramatique pour Salut, demeure chaste et pure (Faust) que nous avions pu apprécier en 2010.

Et puis Donizetti, mais surtout Verdi, dans lequel on retrouve avec La mia letizia in fondere (I Lombardi) son velouté caractéristique dans le médium. Très sonore, celui-ci lui permet de bien asseoir l'émission dans toutes les tessitures et de déployer une belle homogénéité du timbre. Alors que le ténor a démontré son goût pour Don Carlo, il aurait été intéressant que ce disque retrace également son approche atypique du rôle. Un regret pour finir, en raison de l'absence de son Riccardo (Un ballo in maschera de Verdi), démontrant à plusieurs reprises qu'il est l'un des meilleurs du moment dans ce type d'emploi.

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