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Georg Schnéevoigt, immense chef d’orchestre finlandais

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Pour un retour en grâce d'une célébrité totalement oubliée, Georg Schnéevoigt, jadis personnalité de premier plan du monde musical européen du XXe siècle.

Violoncelliste et chef d'orchestre finlandais, Georg Lennart Schnéevoigt naquit le 8 novembre 1872 à Viipuri (aujourd'hui Viborg), ville qui appartenait alors au Grand-duché de Finlande et était donc une province de l'Empire russe, située de nos jours en Russie. Schnéevoigt décédera à l'âge de 75 ans, le 28 novembre 1947, dans la ville suédoise de Malmö. Il est enterré au cimetière de Hietaniemi d'Helsinki. Notons dès à présent que ce musicien finlandais ne doit pas être confondu avec George Schnéevoigt, réalisateur, photographe et acteur de cinéma danois, né et décédé à Copenhague (1893-1961).

Georg Lennart Schnéevoigt était le fils d'un chef d'orchestre militaire d'origine allemande, Ernst Bernhard Schnéevoigt, qui s'établit à Viipuri, ville marquée depuis longtemps par les traditions hanséatiques germaniques. Celui-ci s'installa ensuite dans la ville de Turku. Il fut le premier maître de Georg, lui enseignant les fondements de son art et de son instrument principal, le violoncelle. Mais Georg pratiqua aussi presque tous les instruments à vent. Sa mère se nommait Rosa Fredrika Willandt. Le jeune garçon fréquenta le lycée finlandais de Tampere. Georg quitta les études secondaires précocement pour se concentrer intensément sur la musique et la pratique du violoncelle.

À partir de 1887, Georg, alors âgé de 16 ans, étudia le violoncelle à l'école d'orchestre de la Société philharmonique d'Helsinki et à partir de 1890 en Europe centrale, en particulier au Conservatoire de Sonderhausen (Land de Thuringe) avec le professeur Karl Schröder et à Leipzig (Saxe) de 1895 à 1898 avec le maître Julius Klengel. Il compléta également sa formation en fréquentant les Conservatoires de Bruxelles ; là il devint l'élève d'Edouard Jacobs, Dresde et Vienne avec le compositeur Robert Fuchs, un temps professeur du jeune Sibelius. Sur un plan plus personnel, Georg Schnéevoigt épousa en 1907 la pianiste Sigrid Ingeborg Sundgren (née à Helsinki en 1878 et morte à Stockholm en 1953). Elle fut une élève du fameux compositeur et pianiste italo-allemand Ferruccio Busoni à Berlin entre 1894 et 1897. Elle jouera souvent sous la direction de son époux. Mais également seule en récital. Elle enseigna également à l'Académie Sibelius d'Helsinki à partir de 1901.

Aux côtés de son instrument, Schnéevoigt se produisit avec beaucoup de réussite dans toute l'Europe au cours des années 1890. Il effectua au cours de cette période des tournées de concerts en Finlande et à l'étranger qui enregistrèrent de francs succès. Entre autres centres musicaux, il fut engagé à Moscou, Hambourg et en Suède. Il occupera plus tard le poste convoité de violoncelliste solo de l'Orchestre philharmonique d'Helsinki entre 1895 et 1898 puis entre 1899 et 1906. Cette activité précéda sa future et brillante carrière de chef d'orchestre. À cette époque il enseigna également son instrument à l'École d'orchestre et à l'Institut de musique d'Helsinki (1896-1902).

Un palmarès prodigieux de chef d'orchestre

Ses premières expériences de chef d'orchestre se situent en 1901 au Théâtre suédois d'Helsinki. Le populaire compositeur et critique rapporta ses débuts difficiles le comparant à un enfant encore dans ses couches ! Il allait toutefois progresser très rapidement après quelques saisons passées à Riga et Munich. Devant ses spectaculaires améliorations, Merikanto fit appel à lui le qualifiant comme l'un des meilleurs chefs d'orchestre du pays qui fit progresser notablement les qualités artistiques du Philharmonique d'Helsinki. Au point que l'on se serait cru davantage à Munich qu'à Helsinki précisa-t-il ! La carrière de chef d'orchestre de Georg Schnéevoigt débuta donc à Riga (Lettonie), en 1901, où il dirigea un orchestre avant de fonder l'Orchestre symphonique de la capitale Riga, principalement composé de musiciens en provenance d'Allemagne et de Varsovie. Il dirigera à Riga tous les étés, sauf en 1910 et 1911, périodes pendant lesquelles il se produisit également à Kiev. Son service en Lettonie prendra fin en 1914. Rappelons qu'en 1909, encore avec cet Orchestre symphonique de Lettonie, il assura une tournée de concerts remarqués en Russie et à Stockholm.

Sa carrière s'étoffa sensiblement lorsqu'il accepta de diriger entre 1904 et 1908 l'Orchestre Kaim, du nom de son fondateur, Franz Kaim. En 1893, il devint le premier chef d'orchestre. Cette phalange deviendra l'Orchestre philharmonique de Munich (1910). Après avoir succédé au fameux chef Felix Weingartner, il enregistra de grands succès dans la ville bavaroise où il sera plus tard, à son tour, remplacé par Ferdinand Löwe. Avec cette formation il entreprit de grandes tournées de concerts en Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Italie… se produisant dans 125 villes différentes. Une nouvelle étape enrichit son parcours déjà notable lorsqu'il accepte le poste de chef de l'Orchestre symphonique de Kiev où il exerça en 1908-1909. Il dirigera aussi à Madrid et Prague.

Nouveautés à Helsinki

En 1912-1914, Schnéevoigt, rappelé de Riga, édifia un deuxième orchestre dans la capitale finlandaise, l'Orchestre symphonique d'Helsinki, qui allait se produire parallèlement à l'Orchestre philharmonique d'Helsinki dirigé par le légendaire . Avant les débuts de Schnéevoigt, son orchestre était principalement dirigé par le chef allemand Hans Seeber van der Floe qui ensuite fut remplacé par l'Allemand Erich Ochs. À l'hiver 1914, Ochs quitta l'orchestre et Georg Schnéevoigt lui succéda et fit ses débuts sur le podium le 17 décembre 1914 avec des œuvres de Brahms et Richard Strauss. Il allait donner de très nombreux concerts… jusqu'à 50 par saison. Pour la saison 1917-1918, il dirigea une grande partie des 75 concerts programmés. Avec cet orchestre il entreprit une première tournée à l'étranger, en janvier 1917, à Oslo (Norvège), à Örebro (Suède) et à Karlstad (Allemagne). À la fin de cette saison (1918) était venu diriger son propre Concerto pour violon.

Pour en revenir aux deux orchestres en compétition au sein de la capitale finlandaise et aux deux chefs ambitieux qui en avaient la charge, il semble bien, et on n'en n'est pas étonné, que les relations entre les deux hommes n'aient pas été les meilleures possibles. Il en résulta une concurrence énergique, voire une opposition virile conduite parfois même avec une certaine férocité. On imagine que la création de l'Orchestre philharmonique d'Helsinki (1914) dont Schnéevoigt devenait le premier chef d'orchestre, occupait toute son attention et son savoir-faire. Étonnamment, cette lourde charge ne l'empêcha pas, la même année, de diriger la Stockholm Concert Society (Konsertföreningen) et de 1915 à 1924, d'en devenir chef principal régulier, tout en gardant ses fonctions au Philharmonique d'Helsinki. Une étape majeure de la progression professionnelle de Schnéevoigt résultera de la fusion en 1914 des deux formations orchestrales essentielles de la capitale d'Helsinki : l'Orchestre symphonique d'Helsinki et l'Orchestre philharmonique d'Helsinki. La nouvelle entité prit le nom d'Orchestre de la ville d'Helsinki avec pour corollaire attendu que Kajanus et Schnéevoigt assureraient la fonction de chefs associés, position qui s'étendra sur une longue période, à savoir de 1916 à 1932. Après cette date, Schnéevoigt succédera à son collègue (qui décédera en juillet 1933) et conservera son poste jusqu'en 1941. Après le retrait de Schnéevoigt la direction de cette phalange reviendra à l'excellent chef finlandais Armas Järnefelt, le beau-frère de Sibelius (1942-1943).

Insatiable, et malgré les lourdes charges qui lui incombaient déjà, Schnéevoigt dirigera également face aux musiciens d'un orchestre philharmonique qu'il contribua à créer à Kristiania (puis Oslo) en 1919 et le dirigera jusqu'en 1927. De plus, il prit en charge les concerts d'été à Scheveningen (Pays-Bas) à partir de 1918. Il dirigera le Philharmonique de Berlin pendant quatre saisons consécutives à Los Angeles. Face à cette activité surprenante il fut surnommé, non sans raison, dans les années 1920 et 1930, « le Finlandais volant » tant il dirigeait sans compter dans les capitales d'Europe, aux États-Unis et également en Australie. Dans ce dernier pays, en 1937, il se produisit durant une longue tournée de six mois. Signalons qu'il se tiendra également sur les podiums de direction à Munich, Stockholm, Sydney et Los Angeles. Il repartira en tournée en Australie en 1940, où il dirigea les grands orchestres de Hobart (Tasmanie) et Perth (sur la West Coast). Il laissa durablement sa marque sur la vie musicale australienne. L'activité de cet infatigable artiste lui permit en plus de diriger le Konsertförening (Orchestre philharmonique royal) à Stockholm entre 1915 et 1921 avec lequel il dirigera 391 concerts entre 1915 et 1924 ! Le chef Tchèque Vaclav Talich prendra sa place en 1924 lors de son départ. Ce talentueux musicien partagera son temps et son inspiration entre plusieurs formations notables comme on vient de le constater.

Répertoire

Aux programmes des innombrables concerts de ce chef pétulant et talentueux on relève la défense des musiques de Beethoven, Sibelius, Wagner, Brahms, Tchaïkovski et des pièces en création de compositeurs scandinaves contemporains majeurs tels que Kurt Atterberg, Oskar Lindberg, Natanael Berg, Hugo Alfvén, Emil Sjögren et Ture Rangström. Lors du premier concert du Filharmonisk Selskap Orkester le 27 septembre 1915, Schnéevoigt dirigea des œuvres de quatre compositeurs norvégiens : Rikard Nordraak, la Fest Polonaise de Svendsen, la Symphonie n° 1 de Christian Sinding et le Concerto pour piano en la mineur de Grieg. On peut mentionner dès à présent qu'il redécouvrira une partie des suites de Lemminkaïnen dont on avait perdu pour partie la trace. Par ailleurs, il créa la première exécution de la Symphonie n° 6.

Il convient de mettre à son crédit que durant les huit ans passés avec l'orchestre, Schnéevoigt défendit la musique de son compatriote Uuno Klami : Concerto pour piano n° 1 (« Une Nuit à Montmartre »), Suite Kalevala et Symphonie n° 1 qu'il créa. De plus, il ressuscita la Suite de Lemminkäinen de Sibelius, oubliée depuis longtemps. Il dirigea aussi des partitions de ses compatriotes Toivo Kuuka, Uuno Klami, Vainö Raitio, sans oublier Selim Palmgren avec son Concerto pour piano n° 2 (« La Rivière »). La soliste était sa femme Sigrid Schnéevoigt.

Et encore d'autres aventures à la direction d'orchestre

Il ne s'arrêtera pas à assumer ces lourdes charges trouvant l'énergie de fonder également en 1919 l'Orchestre philharmonique de Christiania (Oslo). Phalange recevant aussi le renfort du chef Norvégien Johan Halvorsen et du chef Polono-néerlandais Ignaz Neumark. Lorsqu'il quittera la formation norvégienne en 1921, il sera remplacé par Ignaz Neumark en 1919. Néanmoins, il prendra de manière intermittente la baguette face à ce public norvégien jusqu'en 1927. Durant les étés allant de 1918 à 1928 il se produisit avec le Philharmonique de Berlin à Scheveningen aux Pays-Bas et dirigera également à Düsseldorf en 1924-1926. Le chef très affairé avait donné la première de la Symphonie n° 7 de Sibelius le 24 mars 1924 à Stockholm. Le 15 décembre 1924, Georg Schnéevoigt dirigea à Paris la Symphonie n° 2 de Sibelius, le Concerto pour Piano en ré mineur de Mozart K 466 et le Concerto n° 5 « L'Empereur » de Beethoven op. 73. En reconnaissance de son travail colossal, il recevra le titre de professeur en 1919 et sera élu membre de l'Académie royale de musique de Stockholm en 1917.

Son inlassable activité de chef lui permit d'ajouter à son crédit la direction de plusieurs autres orchestres de grand renom, par exemple, on l'a évoqué, à Munich et à Los Angeles (1927-1929) où il remplaça Walter Henry Tothwell avant de céder plus tard sa place au chef Arthur Rodzinsky mais pas que ! Là, il donne à Los Angeles la première de la Symphonie n° 5 de Mahler le 28 février 1929. En Australie, il conduisit l'Orchestre symphonique de Sydney en 1937 (il y dirigea 40 concerts). Notons qu'il conduisit aussi l'Orchestre de la radio australienne. Entre 1929 et 1932, on le retrouva nommé directeur de l'Opéra national de Riga, ville où il avait dirigé à ses débuts professionnels. À la fin de son travail comme chef d'orchestre principal de l'opéra national de Lettonie, il sera remplacé par Leo Blech. Pendant une longue période, entre 1930 et 1947, année de sa mort, il officia comme chef d'orchestre principal de l'Orchestre symphonique de Malmö, en Suède.

Avec son orchestre il partit également en tournées. Une des plus notables se déroula en Angleterre en 1934 (deux concerts à Hull, trois concerts au Queen's Hall de Londres). Il y réalisa aussi des enregistrements de la musique de Sibelius (Symphonies n° 4 et 6) et Luonnotar (avec Helmi Liukkonen en soliste).

Appréciation de son art de la direction d'orchestre

On ne sera pas choqué de lire les différents commentaires, parfois divergents, le concernant. Pour certains observateurs, il était évidemment doué, hyperactif et efficace. Pour d'autres, d'après des informations venant de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles par exemple, sa direction était qualifiée de « flasque », de « flegmatique », voire de « laborieuse ». On alla jusqu'à lui reprocher son peu de sens de la discipline, point de vue ne correspondant pas à la majorité des avis. En effet, ces appréciations sont fortement remises en question par les très nombreuses chroniques et commentaires concernant son art de la direction orchestrale tout au long de sa prestigieuse carrière. Par exemple, d'autres journaux de Los Angeles (1927-1929) livrèrent aussi des critiques positives ; il fut en particulier fortement applaudi pour ses lectures de la musique de Mahler qui enregistrèrent dit-on un véritable triomphe.

Bien des musiciens lui prêtèrent des tendances dictatoriales et un solide tempérament. Il était très exigeant et précis, voire pointilleux en répétition mais de contact généralement agréable et aimable lorsqu'il ne travaillait pas. Le répertoire romantique lui convenait particulièrement.

Dans son journal, à la date du 20 avril 1913, Sibelius qualifie les interprétations de Schnéevoigt de « virtuoses mais sentimentales ». En plein conflit généré par la concurrence entre des deux orchestres exerçant au sein de la capitale Helsinki, le compositeur avait tendance à privilégier et apprécier davantage la manière de son vieux complice . D'ailleurs, il semble que ses relations avec Schnéevoigt se plaçaient dans un registre globalement moins intime et plus superficiel. Néanmoins, ce dernier programmait régulièrement ses œuvres. Ainsi défendit il la Symphonie n° 1 à trois reprises à l'automne 1912, la Symphonie n° 2 une fois au printemps 1913. La fameuse cantatrice Aino Ackté chanta Luonnotar, un poème symphonique pour soprano et orchestre, à Riga (13 novembre 1913) et à Helsinki (12 janvier 1914) sous la direction de Schnéevoigt. Son interprétation donna grande satisfaction au compositeur tandis qu'il semble que le chef d'orchestre ait critiqué les libertés prises par Ackté rendant délicat son accompagnement.

Selon le violoniste et critique finnois Yrjö Suomalainen, observer Schnéevoigt face à l'orchestre donnait l'impression qu'on ne pouvait pas l'imaginer se trouver ailleurs. Pour lui il était un chef d'orchestre né, également souverain comme artiste et artisan dans le royaume de la musique. Sa connaissance et sa proximité avec presque tous les instruments de l'orchestre lui valaient le respect des musiciens qu'il dirigeait. Il excellait également comme préparateur et répétiteur des œuvres sélectionnées. Son travail remarquable accompli à Stockholm fut amplement souligné et l'orchestre fut parfaitement conscient qu'il était le meilleur qu'il ait eu à sa tête. La Suède le considéra comme l'un des chefs incontournables de l'histoire du pays et sans doute l'un des fondateurs majeurs de la culture symphonique suédoise.

Il était également très apprécié pour ses interprétations de la musique romantique de Tchaïkovski, Johannes Brahms et Sibelius. Tout en laissant sa marque dans Bruckner, Richard Strauss et Gustav Mahler en Finlande, à une époque où ces maîtres n'étaient pas encore très réputés. Il a été rapporté que sa passion pour la musique de Sibelius pouvait lui faire venir des larmes tandis qu'il dirigeait. Sa direction était qualifiée d'alerte et appréciée pour sa forte expression des lignes musicales. On rapporte que ses tempi étaient bien appuyés mais sans exagération et ses rubatos habilement dessinés. L'écoute des partitions enregistrées de Sibelius par ce chef dynamique confirme ces qualificatifs. Il ambitionnait de moderniser la manière dont l'orchestre de Kajanus, le Philharmonique d'Helsinki, abordait son répertoire de prédilection sans grandes modifications depuis très longtemps (années 1880). Assurément, il voulait ardemment le moderniser. Ainsi aborda t-il des musiques très contemporaines. Par exemple, en septembre 1932, il présenta pour la première fois à Helsinki la Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Une année plus tard, il défendit Le Sacre du printemps de Stravinsky et la Symphonie n° 1 de Dmitri Chostakovitch. Il défendit au printemps 1947 (année de sa mort) la fameuse Symphonie n° 7 (« Leningrad ») de Chostakovitch. Sans doute était-il perçu comme un superbe interprète de la musique expressive et communiquait il de forts sentiments dans ses directions, en particulier dans sa lecture des mouvements lents.

Une chose paraît certaine, au sommet de son art de la direction, on le considérait majoritairement comme l'un des plus grands chefs de son époque. Nombre de ses interprétations lui valurent de très réels et durables succès populaires. Les récompenses reçues par Schnéevoigt au cours de sa longue carrière témoignent de l'ampleur du personnage au sein de la société occidentale. Citons : Chevalier de l'Ordre de la Rose Blanche de Finlande ; Commandeur de l'Ordre d'Orange-Nassau ; Ordre des Trois Étoiles 5e classe ; Commandeur de l'Ordre de Saint-Olav ; Commandeur de la Légion d'honneur ; Commandeur de l'Ordre de l'Étoile polaire. Ainsi, il ne fait aucun doute que l'indéniable notoriété internationale de Georg Schnéevoigt correspondait à son immense réputation, à son hyperactivité professionnelle et à son infatigable défense des musiques de son temps, Sibelius en tête. Ce survol laisse entrevoir la richesse d'un parcours exceptionnel.

Héritage discographique

Georg Schnéevoigt participa à un petit nombre d'enregistrements, en particulier, de la musique de son proche ami . Ils ont été conservés et présentés au public sous plusieurs labels et parfois associés à des programmes différents. Ils appartiennent à l'histoire de l'enregistrement et donnent une appréciation partielle de l'art de la direction de ce personnage majeur de son temps bien que quasiment oublié depuis de nombreuses décennies. Nous en proposons un choix limité dans cette modeste présentation.

  • Schnéevoigt conducts Sibelius. Sibelius : Symphonie n° 2, Finlandia, Lemminkäinen suite (extraits), Symphonie n° 7 (partielle). NBS SO PASC631, 1939 (en live) Aussi Pristine XR
  • Sibelius, Symphonie n° 6, Helsinki Philharmonic Orchestra, dir. G. Schnéevoigt. Enregistrement de juin 1934. Finlandia FACD 810 + Concerto pour violon (Anja Ignatius, Städtisches Orchester Berlin, dir. Armas Järnefelt). Finlandia Records FACD 810.
  • Sibelius, Stokowski (Symphonie n° 4), Schnéevoigt (Symphonie n° 6), Koussevitzky. (Symphonie n° 7). The Philadelphia Orchestra, Finnish National Orchestra, BBC Symphony Orchestra). 1932-1934. Naxos Historial 8.111399
  • Sibelius, Kajanus (Symphonies n° 3 et n° 5, Karelia, Pohjola'Daughter), Schnéevoigt (Symphonie n° 6), Koussevitzky (Symphonie n° 7), London Symphony Orchestra, Finnish National Orchestra, BBC Symphony Orchestra. 1932-1934. EMI
  • Sibelius, Schnéevoigt (Symphony n° 4, Luonnotar), Sir Adrian Boult (Oceanides), Finnish National Orchestra, BBC Symphony Orchestra Retrospect Series SH237 (enregistrement janvier 1936).
  • Sibelius, Tapiola, Symphonies n° 5 et 6, dir. , Georg Schnéevoigt, Divine Art Historic Sound (Original recordings) 1932-1934. Avec London Symphony Orchestra et Finnish National Orchestra.
  • Sibelius, Symphonie n° 4, Luonnotar, Finnish National Orchestra, dir. Schnéevoigt, live in London 4 juin 1934, World Records SH 237 (LP)
  • Historical Recordings and Rarities. Kajanus (Symphonies n° 1, 2, 3, 5, Karelia, March of he Finnish Jaeger, Pohjola's Daughter, Belshazzar's Feast, Tapiola, Night and Sunrise, The Oceanides, Romance en ré), (The Tempest, incidental Music, Pelléas et Mélisande, In Memoriam Funeral March, Luonnotar), Schnéevoigt ( Symphonnie n° 6), Serge Koussevitsky (Symphonie n° 7), Armas Järnefelt (Roi Christan II), Beecham (Concerto pour violon avec Jascha Heifetz, En Saga, Le retour de Lemminkäinen, Finlandia, Karelia)… Warner Classics 7CD, 2015
  • Grieg ; Peer Gynt suites n° 1 et 2. The Queen's Hall Light Orchestra, dir. Schnéevoigt, 1928, 78t, Columbia 9312
  • Grieg, Sigurd Jorsalfar, London symphony Orchestra, Columbia L1749
  • : Danse de Florez and Blanzeflor, Joel Berglund (bar), Stockholm Philharmonic Orchestra (1943)
  • Khadra du Festin de Belshazzar, Helsinki Philharmonic Orchestra, dir. Georg Schnéevoigt (1938). BIS CD 421
  • Wilhelm Stenhammer : Florez and Blanzeflor, Ballad, Orchestre Philharmonique de Stockholm dir Georg Schnéevoigt (1943) BIS CD 421
  • Symphonie n° 6, Orchestre national finlandais, enregistrement 1934, 1er enregistrement commercial, 8 juin 1934 pour HMV (Sibelius society). Sur You Tube Durée : 25' (série d'images fixes)

SOURCES

BARNETT, Andrew Barnett, Sibelius, Yale University Press, 2007

CARON Jean-Luc, , L'Âge d'Homme, 2000

CARON Jean-Luc, Festival de musique nordique, Oslo, 1934, ResMusica, le 11 août 2021

HAAPAKOSKI Martti, Georg Schnéevoigt, champion of Sibelius. Finland's First Wayfaring maestro, Finnish Music Quartely, 4/95, p. 40 -44

HILLILA Ruth-Esther & BLANCHARD HONG Barbara, Georg Schnéevoigt, Historical Dictionary of the Music and Musicians of Finland, Greenwood Press, 1997

TAVATSTJERNA Erik, Sibelius (3 vol, en anglais, 1976, 1986, 1997), Faber & Faber

VIGNAL Marc, , Fayard, 2004

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