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Domenico Cimarosa (1749-1801) : Il marito disperato. Vassiliki Karajanni, Gismonda ; Carmen Giannattasio, Eugenia ; Marianna Pizzolato, Dorina ; Bruno de Simone, Don Corbolone ; Juan Josè Lopera, Valerio ; Filippo Morace, Conte Fanfaluchi ; Luciana di Pasquale, Marchese Castagnacci. Orchestre du théâtre San Carlo, direction : Antonino Fogliani. 1 CD Bongiovanni GB 2397/98-2. Enregistré le 20 juillet 2003. Texte et livret en italien et anglais. Durée : 2h02.
BongiovanniOn était tout heureux de découvrir un nouvel opéra de Domenico Cimarosa, tant la musique du Napolitain pétille d’esprit, de joie, d’invention mélodique.
Hélas ! hélas ! on déchante vite. Déjà, la technique défectueuse – son acide et sans grave, à peine stéréophonique, encombré de bruits de scène, avec des voix qui s’éloignent au gré des déplacements – réserve ce document aux seuls archivistes – on croirait presque entendre un pirate. L’orchestre, très sec et imprécis, en devient maigrichon, à peine un squelette aigre dominé par un clavecin disgracieux et omniprésent. Mais surtout, le plateau est franchement médiocre. Gismonda est d’une fausseté consternante, on se demande comment une scène aussi glorieuse que le San Carlo a pu cautionner cela. Les autres sont corrects, mais audiblement plus soucieux de jouer la comédie que de justesse ou de style.
Tout cela a peut-être fait un spectacle amusant, si l’on en croit les très (mais alors très !) nombreux bruits qui témoignent d’une activité scénique sans doute intense. Mais cette représentation somme toute très provinciale méritait-elle d’être immortalisée par un enregistrement ? Tout le monde semble s’agiter beaucoup, chef compris, chante souvent mal, et le plaisir auditif reste extrêmement mesuré. Et ne comptez pas comprendre l’intrigue : l’éditeur n’a pas jugé bon d’inclure ne serait-ce qu’un résumé en français, et le livret italien contient de nombreuses phrases en Napolitain absolument incompréhensibles pour le simple quidam. Bref, un produit souvenir qui fera peut-être plaisir au public présent ce jour-là – on en doute étant donné sa pauvreté sonore – mais absolument dépourvu d’intérêt pour le mélomane moyen.
Et dire qu’il n’existe même pas une bonne intégrale moderne du Matrimonio segreto, le chef-d’œuvre du compositeur !
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Domenico Cimarosa (1749-1801) : Il marito disperato. Vassiliki Karajanni, Gismonda ; Carmen Giannattasio, Eugenia ; Marianna Pizzolato, Dorina ; Bruno de Simone, Don Corbolone ; Juan Josè Lopera, Valerio ; Filippo Morace, Conte Fanfaluchi ; Luciana di Pasquale, Marchese Castagnacci. Orchestre du théâtre San Carlo, direction : Antonino Fogliani. 1 CD Bongiovanni GB 2397/98-2. Enregistré le 20 juillet 2003. Texte et livret en italien et anglais. Durée : 2h02.
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