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Daniel Harding dirige Carl Orff

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Carl Orff (1895-1982) : Carmina Burana. Patricia Petibon, soprano ; Hans-Werner Bunz, ténor ; Christian Gerhaher, baryton ; Tölzer Knabenchor (chefs de chœur : Gerhard Schmidt-Gaden et Ralf Ludewig) ; Chor des Bayerischen Rundfunks (chef de chœur : Robert Blank) ; Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, direction : Daniel Harding. 1 CD Deutsche Grammophon 477 8778. Code barre : 028947787785. Enregistré en mars 2010 à la Philharmonie du Gasteig, à Munich. Notice : anglais, français, allemand. Textes chantés traduits en : anglais, français et allemand. Durée : 61’31’’

 
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«L'œuvre est plus compliquée qu'il n'y paraît» ; «après tout, Orff avait de bonnes raisons d'écrire comme il l'a fait» : dans l'interview qui tient lieu de notice, semble plus circonspect qu'enthousiaste à l'idée d'allonger la liste des chefs ayant enregistré les Carmina Burana, un choix qui a inévitablement l'allure d'une opération commerciale. Deutsche Grammophon parie sur l'authenticité, en captant un concert donné à Munich avec des chanteurs et des ensembles bavarois, et comme seule touche d'exotisme. On n'entend absolument pas le public, mais on aimerait mieux entendre le chœur, qui sonne de manière plutôt indistincte et pâle. Sans la clarté du texte, les répétitions occasionnées par les formes strophiques paraissent laborieuses, malgré la qualité indiscutable des voix, du chant et du phrasé. Bien mieux rendu, l'orchestre est nerveux et précis, sans agressivité. Le chef propose des tempos judicieusement contrastés, soignant les couleurs des séquences poétiques et accélérant les passages plus bruyants. Cela ne suffit pourtant pas à sauver la dernière partie (le «Cours d'amour»), bien massive et indigeste en dehors des solos. Ailleurs, on frise la langueur à force d'étirer une substance trop mince («Chum chum»).

Après un premier solo d'une emphase peu exaltante, force l'admiration par un chant clair, varié et séduisant. Pas assez débraillé pour la taverne ? Peut-être, mais faut-il le regretter quand la montée vers l'aigu de «Dies, nox et omnia» est aussi superbement maîtrisée ?  s'efforce de donner de l'expressivité à une partie qu'elle exécute sans problèmes, sauf le sensuel «In trutina», peu confortable pour sa voix. Le fausset de , qui s'est fait une spécialité de la partie du Cygne embroché, vrille l'oreille. Néanmoins l'étrangeté de la voix et l'accompagnement acéré rendent bien le grotesque terrifiant du poème.

De bonnes choses dans cette nouvelle version, mais la concurrence est rude ! Et , son meilleur atout, est aussi présent chez Sir Simon Rattle (en CD chez EMI et en DVD chez Euroarts).

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Carl Orff (1895-1982) : Carmina Burana. Patricia Petibon, soprano ; Hans-Werner Bunz, ténor ; Christian Gerhaher, baryton ; Tölzer Knabenchor (chefs de chœur : Gerhard Schmidt-Gaden et Ralf Ludewig) ; Chor des Bayerischen Rundfunks (chef de chœur : Robert Blank) ; Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, direction : Daniel Harding. 1 CD Deutsche Grammophon 477 8778. Code barre : 028947787785. Enregistré en mars 2010 à la Philharmonie du Gasteig, à Munich. Notice : anglais, français, allemand. Textes chantés traduits en : anglais, français et allemand. Durée : 61’31’’

 
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