Il n’y a pas que le Mai musical florentin, l’Opéra de Rome, le Bolchoï ou l’Opéra national de Montpellier à connaître des soucis. Les ennuis s’accumulent à Valence (Espagne) autour du Palau de les Arts Reina Sofia, la part musicale et théâtrale de l’immense complexe architectural Ciutat de les Arts i de les Ciències inauguré entre 1998 et 2009 et conçu par l’architecte Santiago Calatrava. Un complexe futuriste symbole du miracle économique espagnol des années 80/90/2000.
En mars dernier des malfaçons du bâtiments ont été révélées au point de mettre en danger personnels et public. Fin décembre des vents violents endommagent le toit de l’édifice. La production de Manon Lescaut de Puccini dirigée par Plácido Domingo, qui devait débuter au 1er février, est annulée. La Generalitat (Province) de Valence envisage de porter plainte contre l’architecte, dont les édifices vieillissent mal et dont les prévisions budgétaires sont fortement minorées (Ponte Blanco et aéroport de Bilbao, station de métro Ground Zero à New York, …).
Entre temps la crise fait son effet : un déficit de 10 millions d’euros est mis à découvert et la Generalitat de Valence a menacé le Palau de les Arts de fermeture en 2015 si aucune solution n’est trouvée pour épurer les comptes. Un audit a été mené et révèle que… la Directrice générale et artistique Helga Schmidt, pourtant renouvelée à son poste pour quatre ans en avril dernier, a un salaire et des avantages très élevés. Le Ministère de la l’Education et de la Culture d’Espagne a annoncé nommer un directeur financier à la tête de l’institution, ne laissant à Helga Schmidt que l’artistique.
