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Israel Galván en suspension au Théâtre de la Ville

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Paris. Théâtre de la Ville – Les Abbesses. 15-II-2024. Israel Galván : Locomoción Templar el templete. Chorégraphie : Israel Galván. Son : Pedro León, Félix Vázquez. Lumières : Valentin Donaire. Direction technique : Pedro León. Régisseur de plateau : Balbi Parra. Avec : Israel Galván, Antonio Moreno, percussions, Juan Jimenez Alba, saxophone et instruments à vent, Ilona Astoul

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Alors que la Biennale d'art flamenco vient de s'achever à Chaillot, a réservé au Théâtre de la Ville – Les Abbesses sa création mondiale, Locomoción Templar el templete. Un renouveau de son flamenco original, censé être plus centré sur les sonorités du corps du bailaor que sur la performance physique. Mais la note d'intention masque difficilement une danse qui ne se réinvente pas.


Deux musiciens sont invités sur scène aux côtés d' : aux percussions et au saxophone et instruments à vent. Si le trio produit certaines musiques apparentées à du Aperghis ou, plus proche de nous, du Fafchamps ou du Francesconi, force est de constater que ces instants musicaux n'ont pas le génie de leurs inspirateurs.

Quant au corps musicien, rien de nouveau en réalité pour Galván : déjà avec El Niño de Elche, programmé en février 2023 par le Théâtre de la Ville, tout était prétexte à musique. Mais encore plus avec Marlene Monteiro Freitas en 2022 dans RI TE où le chant « contenu », à peine articulé, venait innerver un corps instrument. La scénographie, ici, est simple : trois lieux de jeu, les musiciens en fond de scène. Les tapis sur lesquels le danseur vient frapper de ses pieds allègres reprennent les codes des précédents spectacles : structures qui font résonner, par des micros qui les entourent, les frappes d'. Seul un tapis gonflable joue le rôle d'innovation, mais sans réellement apporter de beauté à la proposition.

Ilona Astoul, comédienne du Théâtre de la Ville, vient dire quelques textes et notamment des extraits de la Métamorphose de Kafka, pendant qu'Israel Galván danse à cour au devant de la scène. La promesse d'un échange sonore entre le texte de Kafka et la danse n'est pas tenue. Les deux se superposent sans réellement communiquer, que ce soit par le sens ou les sonorités. Le « templar », terme qui donne son nom au spectacle de Galván et qui désigne un état de suspension qui précède le mouvement du danseur, ne se laisse pas saisir dans cette proposition plus convenue qu'étonnante. Quoi qu'il en soit, Galván fait du Galván et c'est déjà beau en soi.

Crédit photographiques : © Cristina Bernal

 

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Paris. Théâtre de la Ville – Les Abbesses. 15-II-2024. Israel Galván : Locomoción Templar el templete. Chorégraphie : Israel Galván. Son : Pedro León, Félix Vázquez. Lumières : Valentin Donaire. Direction technique : Pedro León. Régisseur de plateau : Balbi Parra. Avec : Israel Galván, Antonio Moreno, percussions, Juan Jimenez Alba, saxophone et instruments à vent, Ilona Astoul

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