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« Ricoche ». Jean-François Vrod (né en 1959) : J’entends qu’t’entends (chapitre 1 à 5) pour voix et violoncelle ; Frédéric Aurier (né en 1976) : Quietly, pour violoncelle ; Frédéric Pattar (né en 1969) : Drink me, pour voix et violoncelle ; Misato Mochizuki (né en 1969) : Reading winds – Intermezzi VI, pour violoncelle ; Oxana Omelchuk (née en 1975) : Les filles de Lorient, pour violoncelle et électronique ; Kaija Saariaho (1952-2023) : Sept papillons, pour violoncelle. Voix et violoncelle, Noémi Boutin. CD L’empreinte digitale. Enregistré au Studio Alys – La Grange des Villarons, Manteyer, en décembre 2024. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 61:00
L’Empreinte DigitaleLa majorité des pièces de ce CD entendues sous l'archet de la violoncelliste Noémi Boutin est écrite pour l'interprète qui ne fait pas que jouer de son instrument, donnant de la voix, parlée autant que chantée, et manipulant des petites percussions.
Ainsi sonnailles et hochets accompagnent-ils les cinq « chapitres » regroupés sous le titre J'entends qu't'entends (récit et violoncelle) du compositeur Jean-François Vrod, des vignettes données en alternance avec les autres pièces du programme qui, certes, servent de fil rouge et dépaysent sans toutefois nous réjouir pleinement.
Violoniste du Quatuor Béla, Fédéric Aurier est également compositeur, qui propose dans Quietly, Réflec(x)tion sur les Suites de Benjamin Britten (2015), une réécriture, un commentaire personnel voire un reflet des pièces du Britannique : courbures sensuelles, allures glissées et « pizz » interrogateurs parcourent cette musique de gestes dont l'interprète épouse avec souplesse et tendresse chaque profil. Frédéric Pattar, quant à lui, tresse finement musique et voix dans Drink me (2013). Le poème de Lisa Samuels (allusion à l' « Alice » de Lewis Carroll) passe à travers la voix parlée et chantée de la violoncelliste qui combine avec malice les mots et leur résonance instrumentale. Reading winds-Intermezzi VI (2019) de Misato Mochizuki se veut une description de huit types de vents dont on ne commence vraiment à ressentir le souffle qu'au 2/3 de l'œuvre à la faveur de sonorités filtrées et autres techniques de jeu (glissades, sifflement, filtrage, saturation, etc.) plus proche de l'élément naturel. Le violoncelle s'inscrit sur la partie électronique dans Les filles de Lorient (2020), une œuvre mixte teintée de mélancolie de Oxana Omelchuk. La bande-son laisse filtrer en son centre un chant de marins que fredonne la violoncelliste, instrument et électronique tendant à se rejoindre comme dans cette séquence de pizzicati où opère le modulateur en anneau.
Dédié au fidèle Anssi Karttunen, Sept papillons pour violoncelle referme en beauté cet enregistrement. La pièce emblématique de la très regrettée Kaija Saariaho est composée en 2000, dans la foulée de son premier opéra L'amour de loin. Éloge de la fragilité et de la délicatesse, Sept papillons sont des études de timbre et de texture auxquelles l'archet de Noémi Boutin confère précision et raffinement, générant ce frisson poétique qui traverse le chef d'œuvre.
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« Ricoche ». Jean-François Vrod (né en 1959) : J’entends qu’t’entends (chapitre 1 à 5) pour voix et violoncelle ; Frédéric Aurier (né en 1976) : Quietly, pour violoncelle ; Frédéric Pattar (né en 1969) : Drink me, pour voix et violoncelle ; Misato Mochizuki (né en 1969) : Reading winds – Intermezzi VI, pour violoncelle ; Oxana Omelchuk (née en 1975) : Les filles de Lorient, pour violoncelle et électronique ; Kaija Saariaho (1952-2023) : Sept papillons, pour violoncelle. Voix et violoncelle, Noémi Boutin. CD L’empreinte digitale. Enregistré au Studio Alys – La Grange des Villarons, Manteyer, en décembre 2024. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 61:00
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