Trois nouvelles productions d’opéra sont à l’affiche de la prochaine saison de l’Opéra de Montpellier sur dix propositions lyriques : Falsaff, production maison reportée à cause du Covid sera donné en janvier dans une mise en scène de David Hermann et sous la baguette de Michael Schønwandt, directeur de l’institution entre 2015 et 2023. Bruno Taddia incarnera le rôle-titre. Cavalleria Rusticana/Pagliacci début octobre, en coproduction avec Toulon et Dijon, sera mis en scène par Silvia Paoli et dirigé par Yoel Gamzou. L’occasion également d’entendre Marie-Andrée Bouchard dans sa prise de rôle en Santuzza. En mai, Don Giovanni coproduit avec Toulouse, Marseille, Tours et Dijon, sera proposé dans une mise en scène « traditionnelle » d’Agnès Jaoui et des décors d’Eric Ruf issus des ateliers du Capitole. Nuno Coehlo dirigera quand Mikahail Timoshenko sera Don Giovanni et Karine Deshayes Donna Elvira. Autre opéra en version scénique : La Traviata en avril, en provenance de Nantes mais avec une distribution différente (Ruzan Mantasshyan en Violetta). Le directeur musical Roderick Cox dirigera ce spectacle, tout comme le Requiem allemand en juin, qui réunira le choeur maison et celui du Capitole, et plusieurs autres dates. Theodora et Alcina seront donnés en version de concert.
L’Orchestre national Montpellier Occitanie proposera des rendez-vous symphoniques dont le Sacre du Printemps ou Tableaux d’une exposition et d’autres, thématiques : « entre ciel et mer », « Romance sous les étoiles », « Là où bat le cœur » (avec Golda Schultz) ou les compositeurs marqués par l’exil, et donnera également un concert à Bregenz. Des soirées de musique baroque et du monde sont aussi programmées pour ouvrir les répertoires et diversifier les publics.
En danse, notons en création mondiale au mois d’avril, la pièce Du bout des lèvres de Benjamin Millepied, pour une plongée dans l’univers de Barbara.
On l’aura compris : l’institution montpellieraine ne peut plus produire autant qu’elle le souhaiterait et le nombre de levers de rideaux est en baisse. Si la Métropole a maintenu sa subvention, indique la directrice générale Valérie Chevalier, la région Occitanie a baissé la sienne, en cours d’exercice, de 5%, comme pour toutes les autres structures culturelles qu’elle subventionne. L’Etat a augmenté sa part pour les actions pédagogiques et à destination des pratiques amateures. A ce titre, la maison poursuit son action Opéra Junior, une part budgétaire importante de l’impressionnante avalanche de propositions en direction de tous les publics.
Pour ses affiches et brochures de saison, l’institution fait appel à la créativité et au geste artistique humain, ce qui est à souligner. Pour la seconde année, l’illustrateur Arnaud de Jesus Gonçalves accompagne la programmation d’un trait subtil et évocateur. (NF)