Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Christian Tetzlaff et Lars Vogt, l’engagement nécessaire

Plus de détails

Instagram

Paris. Salle Pleyel. 24-XI-2009. Robert Schumann (1810-1856) : Sonate pour violon et piano n° 2 en ré mineur op. 121  ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sonate pour piano et violon en la majeur K 526  ; Béla Bartók (1881-1945) : Sonate pour violon et piano n° 1 op. 21. Christian Tetzlaff, violon ; Lars Vogt, piano.

Instagram

Le répertoire pour violon et piano ne manque pas de chefs-d'œuvres, et le programme choisi par et en propose généreusement trois. Parmi les nombreuses sonates de Mozart, celle en la majeur représente le parfait équilibre de la forme. Schumann et Bartók, quant à eux, ont peu cultivé le genre, mais ils y ont concentré les plus hautes qualités de leur style.

L'interprétation est digne d'un tel programme : à chaque instant, les deux musiciens font la preuve d'une acuité musicale peu commune et d'une maîtrise absolue de la sonorité et de la couleur, en plus d'une cohésion indiscutable. Pointe sèche et ferveur du violon, rêveries et bourrasques du piano : la volonté d'exploiter chaque saute d'humeur dans la sonate de Schumann n'entrave heureusement pas la fluidité du discours. Après une telle réussite, la sonate de Mozart ne déçoit pas, malgré quelques accrocs dans les fusées du pianiste. Dans les deux mouvements rapides, le naturel du dialogue, l'attention portée au contrepoint forcent l'admiration, comme le pari de jouer le si bel Andante à un tempo vif : sans doute à cause de l'inoubliable enregistrement de Clara Haskil et Arthur Grumiaux, on a plutôt l'habitude d'entendre ce morceau pensé à la croche et comme suspendu. Ici, malgré une moindre pureté de la ligne, le mouvement avance sans perdre sa pudique beauté. Toute question d'authenticité mise à part, on ne peut que saluer un Mozart aussi vivant et aussi bien pensé.

s'est déjà illustré dans Bartók, notamment dans les sonates enregistrées avec Leif Ove Andsnes. Dès les premiers ondoiements du piano, on pressent que l'interprétation sera d'une clarté et d'une intensité exceptionnelles. Cette œuvre, d'un abord souvent abrupt, fait alterner la poésie nocturne et le déchaînement barbare, la plainte désolée et la danse discordante. et s'y appliquent tout entier et donnent ainsi à cette partition sa pleine puissance émotionnelle et son humanité profonde.

Crédit photographique : © Anthony Parmelee

(Visited 265 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Paris. Salle Pleyel. 24-XI-2009. Robert Schumann (1810-1856) : Sonate pour violon et piano n° 2 en ré mineur op. 121  ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sonate pour piano et violon en la majeur K 526  ; Béla Bartók (1881-1945) : Sonate pour violon et piano n° 1 op. 21. Christian Tetzlaff, violon ; Lars Vogt, piano.

Mots-clefs de cet article
Instagram

Les commentaires sont fermés.

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.