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Laura Claycomb : en traversant l’Atlantique

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Bruxelles. Théâtre royal de la Monnaie. 04-III-2005. Claude Debussy (1862-1918) : Fête galante ; En sourdine ; Mandoline ; Clair de lune ; Fantoches ; Apparition. Olivier Messiaen (1908-1992) : Chants de Terre et de Ciel. Marc Blitzstein (1905-1964) : Open your heart ; Until and I heard. Ned Rorem (né en 1923) : Ferry me across the water ; The Nantucket Songs. Leonard Bernstein (1918-1990) : Two Love Songs. Lee Hoiby (né en 1926) : Lady of the Harbor ; The Serpent. Virgil Thomson (1896-1989) : Preciosilla. Aaron Copland (1900-1990) : Heart, we will forget him ; Pastorale. Jozef (Giuseppe) Poniatowski (1816-1873) : All amante lontano. Lauro Rossi (1812-1885) : Aurette che placide. Vincenzo Bellini (1801-1835) : La Ricordanza. Melesio Morales (1838-1908) : La Farfalletta. Laura Claycomb, soprano. Iain Burnside, piano.

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La soprano américaine a récemment ébloui le public bruxellois, avec une interprétation toute en finesse du rôle de Tytania dans A Midsummer Night's dream de Britten. Artiste éclectique, son répertoire s'étend du baroque au contemporain. On garde aussi d'elle un grand souvenir de son Amando du Grand Macabre de Ligeti au Théâtre du Châtelet. C'est donc avec beaucoup de plaisir qu'on la retrouvait ce dimanche soir en concert. Le récital est un genre particulièrement délicat et imprévisible, la soirée peut commencer plus que timidement pour se terminer avec éclats et osciller du catastrophique au grandiose. La première partie était consacrée à des mélodies françaises. La musicienne paraît d'emblée engagée, mais sans contrôler un chant bien trop généreux pour une salle comme celle de la Monnaie, et totalement hors de propos dans Debussy. Mais le gros point noir reste la prononciation française. Dans une langue qu'elle n'a presque pas abordée scéniquement, la chanteuse est manifestement égarée. Le pianiste se limite à un accompagnement fonctionnel. Les mélodies de Messiaen ne connaissent que très rarement les honneurs du concert. En dépit de la naïveté des textes du compositeur, il s'agit de très belles pages où le raffinement du compositeur se manifeste tout spécialement. Hélas, outre l'accompagnement martial et vulgaire du pianiste, la prononciation de la soprano la trahit une fois encore. Ce cycle s'avère même pénible pour l'auditoire.

La seconde moitié du programme est essentiellement consacrée à des compositeurs américains. Chez elle, la chanteuse se promène. Avec une musicalité hors pair et un timbre clair et chaleureux, elle nous offre un beau panorama des compositions pour voix et piano américaines à travers des musiciens établis comme Copland ou Rorem, ou moins connus comme . Ce dernier apparaît comme la grande découverte de la soirée avec ses pièces Preciosilla et The serpent. La soirée se clôt par un retour à des mélodies de salon du XIXe siècle : Poniatowski, Rossi, Bellini et Morales. Là encore, la chanteuse se montre à son meilleur, spécialement dans La Ricordanza de Bellini, compositeur auquel doit sa réputation. Sans faire des merveilles, se montre alors un accompagnateur musical et attentif. Visiblement heureuse et émue de se retrouver dans une ville où elle a habité, la soprano remercie son public par deux bis de Bernstein et Barber.

Crédit photographique : © Laurence Mullenders

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Bruxelles. Théâtre royal de la Monnaie. 04-III-2005. Claude Debussy (1862-1918) : Fête galante ; En sourdine ; Mandoline ; Clair de lune ; Fantoches ; Apparition. Olivier Messiaen (1908-1992) : Chants de Terre et de Ciel. Marc Blitzstein (1905-1964) : Open your heart ; Until and I heard. Ned Rorem (né en 1923) : Ferry me across the water ; The Nantucket Songs. Leonard Bernstein (1918-1990) : Two Love Songs. Lee Hoiby (né en 1926) : Lady of the Harbor ; The Serpent. Virgil Thomson (1896-1989) : Preciosilla. Aaron Copland (1900-1990) : Heart, we will forget him ; Pastorale. Jozef (Giuseppe) Poniatowski (1816-1873) : All amante lontano. Lauro Rossi (1812-1885) : Aurette che placide. Vincenzo Bellini (1801-1835) : La Ricordanza. Melesio Morales (1838-1908) : La Farfalletta. Laura Claycomb, soprano. Iain Burnside, piano.

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