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Les limonaires d’antan, au service des grands Opéras

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Johann Strauss II (1825-1899) : Baron Tzigane, ouverture. Giacomo Rossini (1792-1868) : La pie voleuse, ouverture  ; Guillaume Tell, ouverture. Jacques Offenbach (1819-1880) : La vie parisienne, ouverture. Franz von Suppé (1819-1895) Poète et paysan, ouverture. Léo Delibes (1836-1891) : Coppélia, ouverture. Edmond Audran (1842-1901) : Le grand Mogol, ouverture. Charles Gounod (1818-1893) : Faust, valse. François-Adrien Boieldieu (1775-1834) : le Calife de Bagdad, ouverture. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Les noces de Figaro, ouverture. 1 CD Solstice FYCD 949. Code barre : 3279799491031. Enregistré en novembre 1976. Livret bilingue français/anglais. Durée totale : 70’06’’.

 
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Si la madeleine de Proust évoque quelque chose pour vous, alors voici le disque qu’il vous faut. Voilà bien d’étranges machines sorties d’un autre âge, à partir du principe même de l’orgue : tuyaux, mécanique (automatique) à rouleaux, soufflerie. Par la passion, voire la folie de quelques collectionneurs, dont ici le restaurateur Jean Ducloux, ces monstres du passé revivent, comme à la belle époque. En ces temps là (première moitié du XXe siècle), point de « disco mobile », de DJ branché ou même d’orchestre coûteux et à disposition, permettant d’animer les soirées populaires ou la danse était au rendez-vous. Ces instruments nommés « limonaires » sont de grosses machines mues par des systèmes à rouleaux et parfois actionnant diverses percussions et personnages automates, ce qui augmentent leur côté ludique et enchanteur.

A l’écoute de ces diverses plages, surfant sur les belles ouvertures célèbres de Mozart à Audran, on ressent tout à coup l’ambiance de ces belles manifestations passées, foire du trône, bal du 14 Juillet, où rôdait une odeur de cacahuètes grillées enrobées de miel, de barbe à papa, et de chevaux de bois fichés dans de gros manèges où se cachait l’instrument fort et obsédant.

D’autres amateurs éclairés dont Paul Bocuse, ont œuvré pour la sauvegarde de ces petites merveilles, dont le présent disque en est le témoignage le plus parfait.

Capté magnifiquement par François Carbou, à l’époque de l’enregistrement analogique, ces orgues nous émeuvent au plus haut point, par un accord des tuyaux judicieusement faux, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour nous remuer les tripes, malmenées encore par quelque grosse caisse tonitruante.

Le limonaire entendu ici fût construit dans les années 1860 par le facteur Gavioli, et renfermant plus de 500 tuyaux, restauré après dix ans d’efforts. Construit sur le même principe que l’orgue dit « de Barbarie » plus petit, ou plus tard les orgues de cinéma, ces machines un peu désuètes n’ont pas fini d’émouvoir nombre d’amateurs jeunes et moins jeunes. On se pose une simple question : Combien reste-il encore de tels exemplaires, un inventaire ne serait-il pas souhaitable ? Afin de mieux les connaître. A suivre…

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Johann Strauss II (1825-1899) : Baron Tzigane, ouverture. Giacomo Rossini (1792-1868) : La pie voleuse, ouverture  ; Guillaume Tell, ouverture. Jacques Offenbach (1819-1880) : La vie parisienne, ouverture. Franz von Suppé (1819-1895) Poète et paysan, ouverture. Léo Delibes (1836-1891) : Coppélia, ouverture. Edmond Audran (1842-1901) : Le grand Mogol, ouverture. Charles Gounod (1818-1893) : Faust, valse. François-Adrien Boieldieu (1775-1834) : le Calife de Bagdad, ouverture. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Les noces de Figaro, ouverture. 1 CD Solstice FYCD 949. Code barre : 3279799491031. Enregistré en novembre 1976. Livret bilingue français/anglais. Durée totale : 70’06’’.

 
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