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Blue Lady (revisited) : Dancing in the blue

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Dijon, Auditorium. 27-I-2009. Blue Lady (revisited). Chorégraphie : Carolyn Carlson. Musique : René Aubry. Costumes (recréation) : Chrystel Zingiro. Scénographie originale : Frédéric Robert. Lumières (recréation) : Peter Vos. Lumières originales : John Davis, Claude Naville. Montage archives : Baptiste Evrard. Crédits archives  : Claude Le-Anh (photos), André Labarthe (film), Charles Picq (film). Assistant artistique : Henri Mayet. Avec Jacky Berger. Coréalisation : Opéra de Dijon, Art Danse CDC Dijon Bourgogne.

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«Mes ballets sont comme des pages blanches. Ils ne racontent pas une histoire. A chacun d'y mettre la sienne. Je pourrais écrire un livre avec les interprétations différentes que le public m'a offertes de mon solo Blue Lady, que j'ai dansé en tournée pendant treize ans. L'essentiel, pour moi, est d'avoir ouvert le cœur. Etre familier des spectacles de danse aide évidemment à entrer dans l'esprit d'un ballet. Mais, si une œuvre est vraiment forte, tout spectateur, même novice, reçoit quelque chose.»

Et il est indubitable que son fameux solo Blue Lady, repris, «revisité» ce soir à Dijon par l'excellent Jacky Berger, ne peut que conforter le spectateur dans sa quête interprétative à la suite d'émotions intenses dues à cette performance physique époustouflante et à ses effets saisissants. Car si l'Américaine l'a créée en 1983 au Théâtre de La Fenice à Venise, puis l'a exportée partout dans le monde avec un succès retentissant, sa création chorégraphique reprise par un homme ne peut encore aujourd'hui laisser de marbre.

Les décors, s'ils sont minimalistes, avec un arbre, un arrière-plan céleste pimenté de quelques nuages blancs derrière lequel se profilera un ballon blanc également, un parterre luisant sur lequel sera déversée une lumière bleue apaisante, des stores vénitiens qui se lèvent ou s'abaissent en fonction de ce qu'on souhaite nous montrer, contribuent à instaurer une atmosphère relativement calme, sereine. D'autant que les jeux d'ombres et de lumières confortent cette sensation intimiste voire intime.

Mais c'est surtout le danseur, tour à tour habillé d'une tunique verte, puis d'un costume noir, d'une splendide robe rouge rayonnante, presqu'infinie dans son déroulement voluptueux… qui, évidemment, suscite attention et émotion. Ses gestes précis, rappelant parfois les mouvements et les mimiques d'une poupée mécanique ou au contraire, glissant sur scène avec une grâce indescriptible, montant ses bras comme pour imiter la colombe qui passe autour de lui, etc. font ressortir le côté aérien de ce danseur d'exception. Le tout sur une musique originale de , tour à tour tendre et exotique, au son d'une flûte a cappella, ou dynamique et sensuelle, à l'instar des compositions hispaniques… Le plus saisissant reste peut-être les films projetés pendant la prestation du danseur, montrant un ou trois danseurs en train d'œuvrer dans un sens très proche ou différent, laissant ainsi le spectateur face à ses interprétations esthétiques ou psychanalytiques…

Certains éléments viennent corroborer cette impression, comme le chapeau, très utilisé pendant la représentation, symbole polysémique, ou encore les baisers envoyés à la fin au public… Chapeau bas !

Cette prestation, cette reprise de Blue Lady semble également un hommage à , comme en témoignent les photos projetées de cette grande Dame au début du spectacle. Comme en témoignent également les applaudissements et nombreux «bravos» à la fin, lorsqu'elle viendra saluer sur scène aux côté de l'athlétique et sensible Jacky Berger, dont la performance, encore une fois, laisse pantois.

Un spectacle à partager entre amis, même si les impressions peuvent renvoyer le spectateur à son «moi» profond et lui donner quelques pistes de réflexion sur des questions existentielles…

Crédit photographique : © Claude Le-Anh

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Dijon, Auditorium. 27-I-2009. Blue Lady (revisited). Chorégraphie : Carolyn Carlson. Musique : René Aubry. Costumes (recréation) : Chrystel Zingiro. Scénographie originale : Frédéric Robert. Lumières (recréation) : Peter Vos. Lumières originales : John Davis, Claude Naville. Montage archives : Baptiste Evrard. Crédits archives  : Claude Le-Anh (photos), André Labarthe (film), Charles Picq (film). Assistant artistique : Henri Mayet. Avec Jacky Berger. Coréalisation : Opéra de Dijon, Art Danse CDC Dijon Bourgogne.

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