Concerts, La Scène, Musique de chambre et récital

Quatre archets romantiques jusqu’à la pointe…

Plus de détails

Instagram

Auditorium. 30-I-2009. Felix Mendelssohn (1809-1847) : Quatuor en mib majeur op. 12, Quatuor en en fa mineur op. 44 n°1, Quatuor ré majeur op. 80. Quatuor Talich : Yan Talich : 1er violon ; Petr Macececk : 2ème violon ; Vladimir Bukac : alto ; Petr Prause : violoncelle.

Instagram

Le propose ce soir à Dijon un répertoire qu'il connaît bien et auquel il a consacré entre 2001 et 2004 un enregistrement de référence chez Calliope : les quatuors de Mendelssohn. Bien sûr, ce n'est pas l'intégrale, mais trois pièces emblématiques de l'évolution stylistique du compositeur qui sont interprétées ici. L'écriture pour quatuor reste à cet égard éminemment éloquente.

Le concert débute par le quatuor à cordes en mi bémol majeur opus 12, composé à l'âge de 20 ans, donc une œuvre de jeunesse dont certains commentateurs ont souligné les accents beethovéniens, même s'il reste tout de même quelque peu initiatique, oscillant certes entre classicisme et romantisme. Les Talich l'interprètent de manière magistrale, tout comme, d'ailleurs, les autres œuvres, à savoir le Quatuor en fa mineur op. 44 n°1 avant l'entracte, et le Quatuor ré majeur op. 80, le fameux testament mendelssohnien qui clôture le programme.

Le dynamisme vigoureux, énergique, interpelle l'auditeur dans les mouvements rapides. En revanche, les mouvements lents, expressifs à souhait, émeuvent et laissent le spectateur en haleine. Les tons badin, parfois ironique ou attendrissant de certains passages ressortent bien grâce à une parfaite maîtrise instrumentale, que ce soit dans les grands traits, les pizzicati ou autre thème cantabile. Car chaque exécutant connaît parfaitement sa partie, et également… celle des autres ! En effet, et c'est sûrement ce qui est le plus frappant dans l'interprétation in vivo des Talich, leur osmose est indéniable : on a l'impression d'écouter un seul instrument, tellement l'équilibre est parfait, homogène, fusionnel et, qui plus est, révélateur d'une palette sonore et timbrique impressionnante. D'autant qu'hormis pour les départs, les instrumentistes ne se regardent pas. Et tout est mis au service du romantisme, échevelé ou introverti.

Le public rend un hommage chaleureux à ces grands artistes qui offrent un somptueux bis, émouvant et vibrant. Une bonne entrée en matière pour fêter cette année le bicentenaire de la naissance de Mendelssohn. A refaire, avec des spectateurs plus nombreux…

Crédit photographique : © Guy Vivien

(Visited 90 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Auditorium. 30-I-2009. Felix Mendelssohn (1809-1847) : Quatuor en mib majeur op. 12, Quatuor en en fa mineur op. 44 n°1, Quatuor ré majeur op. 80. Quatuor Talich : Yan Talich : 1er violon ; Petr Macececk : 2ème violon ; Vladimir Bukac : alto ; Petr Prause : violoncelle.

Mots-clefs de cet article
Instagram
Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.