La Scène, Musique de chambre et récital

Sophie Koch : one touch of Venus

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Paris, Amphithéâtre Bastille. 04-XI-2011. Franz Liszt (1811-1886) : « Comment, disaient-ils » S 276 n° 1 ; « S’il est un charmant gazon » S 284 n° 1 ; « Enfant, si j’étais roi » S 283 n° 1 ; « Im Rhein, im schönen Strome » S 272 n° 2 ; Die Lorelei S 273 n° 1 ; « Freudvoll und Leidvoll », S 280 n° 1 ; Pensée des morts (extrait des Harmonies poétiques et religieuses S 173) ; Mort d’amour, extraite de Tristan et Isolde ; Richard Wagner (1813-1883) : Wesendonck-Lieder, 5 poèmes pour voix de femme op. 91. Sophie Koch, mezzo-soprano ; François-Frédéric Guy, piano

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A peine sortie de la série des Tannhäuser, où elle incarnait une mémorable Vénus, revient à l'Opéra Bastille. On connaît les facettes de son talent, une générosité vocale de cantatrice d'opéra alliée à une attention au mot et à une intelligence des couleurs qui servent également le lied. Aussi peut-on apprécier le parcours bien pensé de ce récital, qui mène de pièces contemporaines de Tannhäuser à des avatars de Tristan. Les mélodies de Liszt sur de petits poèmes de Hugo n'ont pas de peine à charmer. Les lieder ont une autre envergure, et donnent plus d'occasions de briller à , un des plus réputés parmi les interprètes français de Liszt. On admire l'imagerie de « Im Rhein, im schönen Strome », si noblement exprimée. Dans la Lorelei, le souvenir prend une réalité poignante. L'ampleur des moyens vocaux est mise au service du drame. En seconde partie, semble plus fatiguée pour les Wesendonck Lieder. Non qu'elle soit moins engagée dans ces pages, ni moins soutenue par un accompagnement détaillé et sans lourdeur, mais le chant paraît trop pesant et trop uniforme. On aurait préféré une expression plus intime, en accord avec le ton somme toute assez bas-bleu des poèmes.

Avec les deux pièces pour piano, on plonge dans la rêverie extatique. La transcription de la Mort d'Isolde possède, quoiqu'on en dise, une puissance qui lui est propre. en maîtrise les trémolos et les harmonies enivrantes. Pensée des morts est portée par un son noble et éloquent, un ton posé et une attention aux lignes de force. Le concert se terminait par un bis malicieux, la déclaration passionnée d'amour à la musique, chantée par le compositeur dans Ariane à Naxos.

Crédit photographique : © Patrick Nin

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Paris, Amphithéâtre Bastille. 04-XI-2011. Franz Liszt (1811-1886) : « Comment, disaient-ils » S 276 n° 1 ; « S’il est un charmant gazon » S 284 n° 1 ; « Enfant, si j’étais roi » S 283 n° 1 ; « Im Rhein, im schönen Strome » S 272 n° 2 ; Die Lorelei S 273 n° 1 ; « Freudvoll und Leidvoll », S 280 n° 1 ; Pensée des morts (extrait des Harmonies poétiques et religieuses S 173) ; Mort d’amour, extraite de Tristan et Isolde ; Richard Wagner (1813-1883) : Wesendonck-Lieder, 5 poèmes pour voix de femme op. 91. Sophie Koch, mezzo-soprano ; François-Frédéric Guy, piano

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