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Beaumarchais et Rossini : Les mots et les notes

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Saint-Céré. Théâtre de l’Usine. 6-VIII-2008. Gioacchino Rossini (1792-1868) : Le Barbier de Séville, opéra en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini d’après la pièce de Beaumarchais (récitatifs remplacés par des extraits de la pièce). Mise en scène : Olivier Desbordes ; Décors, costumes et lumières : Patrice Gouron. Avec : Mathias Vidal, Comte Almaviva ; Lorenzo Arcaro, Figaro ; Hermine Huguenel, Rosine ; Christophe Lacassagne, Bartolo ; Jérôme Varnier, Basile ; Cécile Limal, Berta ; Alain Herriau, Fiorello. Ensemble de sept musiciens, direction : Corine Durous.

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Rapatriés depuis la cour du Château de Montal vers le Théâtre de l'Usine de Saint-Céré en raison d'une météo capricieuse, nous avons assisté à un joli spectacle qui s'est niché dans ce petit théâtre.

Il ne s'agit pas d'Il Barbiere di Siviglia mais d'Un Barbier de Séville, spectacle qui remplace les récitatifs de l'opéra par des extraits de la pièce de Beaumarchais. On peut donc y voir une introduction à l'œuvre, réduite pour être plus accessible, mais aussi savourer la prose cinglante de Beaumarchais («Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent capables d'être valets ?») La partition est réduite par pour un petit ensemble. L'exercice est périlleux mais réussi, avec une bonne restitution des sonorités. Après la somptuosité de ses Contes et l'humour délirant de son Roi Carotte, la production d' paraît bien sage ! Sa mise en scène est illustrative et sert efficacement le livret, sans se priver toutefois de quelques gags bienvenus et rafraîchissants. Les très jolis costumes de Patrice Gouron, colorés et pittoresques, complètent avec bonheur une scénographie pleine de charme.

En dehors du rôle-titre, largement dépassé par les exigences du rôle, la distribution est homogène. est un Comte Almaviva au timbre séduisant, qui plait par son innocence, à mille lieues du séducteur que le personnage deviendra dans les Noces. La mise en scène en fait un jeune aristocrate peu majestueux, qui se noie facilement dans ses chapeaux ! Hermine Huguenel campe une héroïne attachante et révèle un joli don pour la vocalise rossinienne. – qui enchaîne les représentations, une par soir et dans trois ouvrages différents ! – joue à merveille les barbons dupés. Une Cécile Limal bien chantante nous fait regretter que son air soit coupé comme bien souvent, tandis que est un Basile amusant mais vocalement plus routinier.

Crédit photographique : © Nelly Blaya

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Saint-Céré. Théâtre de l’Usine. 6-VIII-2008. Gioacchino Rossini (1792-1868) : Le Barbier de Séville, opéra en 2 actes sur un livret de Cesare Sterbini d’après la pièce de Beaumarchais (récitatifs remplacés par des extraits de la pièce). Mise en scène : Olivier Desbordes ; Décors, costumes et lumières : Patrice Gouron. Avec : Mathias Vidal, Comte Almaviva ; Lorenzo Arcaro, Figaro ; Hermine Huguenel, Rosine ; Christophe Lacassagne, Bartolo ; Jérôme Varnier, Basile ; Cécile Limal, Berta ; Alain Herriau, Fiorello. Ensemble de sept musiciens, direction : Corine Durous.

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