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Jean-Claude Gallotta, recréation sensuelle et contemporaine de Daphnis et Chloé

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Paris. Théâtre des Abbesses. 18/IV/11. Jean-Claude Gallotta : Faut qu’je danse ! / Daphnis é Chloé. Faut qu’je danse ! (création), prologue à Daphnis é Chloé : Chorégraphie et interprétation : Jean-Claude Gallotta. Daphnis é Chloé (re-création). Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta. Assistante : Mathilde Altaraz. Musique : Henry Torgue, piano. Costumes : Jacques Shiotto et Marion Mercier, d’après Jean-Yves Langlais. Dramaturgie : Claude-Henri Buffard. Lumières : Dominique Zape. Avec Francesca Ziviani, Nicolas Diguet, Sébastien Ledig.

 
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recrée son Daphnis é Chloé pour trois jeunes danseurs d'aujourd'hui. Sensualité et fougue pour cette enthousiasmante ode à la jeunesse et à l'amour. Une heure de bonheur !

Avec son allure de rocker qui aurait bien vieilli, est encore le ludion fou et facétieux qu'il était il y a trente ans. A la tête du Groupe Emile Dubois, il a fait les beaux jours du Théâtre de la Ville dans les années 80 et 90, qui lui commande ici un solo en guise de prologue à la reprise du trio Daphnis é Chloé. Suivant un rythme syncopé et vibrionnant, son Faut qu'je danse raconte les coulisses de cette création en lisant ses mots, soigneusement et sagement rédigés, sans jamais se dévoiler tout à fait. Puis, micro en main, il se met à danser. Reconnaissable entre tous, sa gestuelle un peu cassée, comme suspendue et ses sauts de cabri qu'il ponctue d'un « salti » trahissant ses origines italiennes sont irrésistibles. Il y est émouvant comme dans le très joli « Portrait dansé » en vidéo que lui a récemment consacré Philippe Jamet.

Trente ans après sa création, Daphnis é Chloé n'a pas pris une ride. Construit autour du triangle amoureux formé par le berger Daphnis, la nymphe Chloé et le dieu Pan, ce trio créé en 1982 par , Mathilde Altaraz et Pascal Gravat est littéralement ressuscité par les jeunes interprètes choisis par le chorégraphe. Ils insufflent leur fougue et leur énergie à cette histoire mythologique. Très belle danseuse, a le côté sauvage et pimenté des filles du Sud, avec sa longue chevelure brune et bouclée. Jeunes premiers sortis d'une publicité pour la marque de vêtements branchés The Kooples, ses partenaires et , ont la fureur de vivre, la fantaisie débridée, primesautière et un peu foutraque du faune version Nijinsky. La confrontation entre les deux garçons, au torse nu et en veste noire aux parements blancs est une splendeur. Portés, sauts, parcours, tout sied à la jeune femme qui passe de l'un à l'autre avec espièglerie et esprit de marivaudage. Comme surgie du passé, portée par des dieux contemporains, cette heure de danse intense et physique en noir et blanc est une véritable ode à la jeunesse et à la sensualité. Enthousiasmant !

Crédit photographique : © Guy Delahaye

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