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Soirée de clavecin français par Béatrice Martin

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Aix-en-Provence. Théâtre du Jeu de Paume. 15-VII-2012. François Couperin (1668-1733) : 27e ordre, extraits. Antoine Forqueray (1672-1745) : La Couperin ; La Portugaise. Joseph-Nicolas-Pancrace Royer (1705-1755) : La Zaïde ; Allemande. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Suite des Paladins ; Les Sauvages ; L’enharmonique ; L’Égyptienne. Béatrice Martin, clavecin.

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Où un tel récital de clavecin pourrait-il avoir plus sa place qu'à Aix, dans une ville où le XVIIIe siècle est présent à chaque coin de rue, et dans un théâtre qui témoigne, même à travers de multiples transformations, de l'importance des arts dans cette ville des Lumières ? La programmation de ce récital, sans doute, est un écho de la production de David et Jonathas de Charpentier dans laquelle tient le continuo, mais on aimerait croire qu'elle participe aussi d'une prise de conscience, celle de la richesse de ce patrimoine musical exceptionnel qu'est le répertoire de clavecin français – à une heure où, au contraire, on tente d'imposer au public par tous les moyens des compositeurs de plus en plus mineurs pour peu qu'ils aient eu la grâce de composer entre 1850 et 1920. Reste encore à diffuser la bonne nouvelle auprès du public, encore trop peu nombreux pour ce concert.

Il est vrai que , avant tout musicienne d'orchestre, n'est elle-même pas très connue du grand public, ne serait-ce que par manque de témoignages discographiques. Dans ce concert programmé autour du thème de l'exotisme, elle fait montre d'une virtuosité enviable, qui met en valeur avec une grande clarté les richesses polyphoniques de cette musique qui, a fortiori chez Joseph-Nicolas-, tend à étendre toujours les potentialités du clavecin – le recours à des inspirations exotiques, parfois très nette, étant aussi une stratégie purement musicale.

Pourtant, le concert ne satisfait pas entièrement. C'est d'abord la faute de l'instrument choisi, beaucoup trop neutre, trop mécanique, qui offre des sonorités monotones : cette faiblesse de l'instrument est ici particulièrement handicapante, mais le jeu de lui-même manque de souplesse, de variété dans l'approche rythmique des pièces, dans une musique où la rhétorique, la capacité de varier et d'articuler le discours reste l'essentiel.

Crédit photographique : © Philippe Parent

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Aix-en-Provence. Théâtre du Jeu de Paume. 15-VII-2012. François Couperin (1668-1733) : 27e ordre, extraits. Antoine Forqueray (1672-1745) : La Couperin ; La Portugaise. Joseph-Nicolas-Pancrace Royer (1705-1755) : La Zaïde ; Allemande. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Suite des Paladins ; Les Sauvages ; L’enharmonique ; L’Égyptienne. Béatrice Martin, clavecin.

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