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Mahler 7 par Jansons et la Radio Bavaroise

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Munich. Philharmonie. 20-IV-2018. Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n° 7. Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise, direction : Mariss Jansons

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Jansons Mahler 7 offre une lecture un peu sage qui met en valeur les qualités de l'orchestre mais reste à la surface de la partition.

En ce printemps, le public munichois ne peut échapper à la Symphonie n° 7 de Mahler : c'est le produit classique de l'absence de coordination entre institutions, mais c'est aussi, après tout, une belle occasion de comparer deux des plus grands chefs d'aujourd'hui. C'est donc l'Orchestre de la Radio Bavaroise, sous la direction de , qui ouvre le bal, avant que Kirill Petrenko, avec l'orchestre de l'Opéra, ne lui réplique à distance dans cinq semaines.

Dès le début du premier mouvement, Jansons donne le ton – c'est du moins l'impression qu'il donne : il met en avant la pesanteur des carrures, encourage les solos de vents à aller jusqu'à la stridence, en une marche funèbre qui entraîne à sa suite toute la vulgarité du monde sensible. L'orchestre et ses solistes étant à leur haut niveau accoutumé, l'auditeur suit avec grand intérêt la progression du mouvement, mais le doute finit par s'installer : ce choix initial, si pertinent soit-il, est-il véritablement le premier élément d'une construction interprétative embrassant toute la partition ? Lorsque Mahler introduit un épisode plus méditatif, moderato, pianissimo, Jansons s'exécute, naturellement, mais la tension, le mystère, cette manière qu'a Mahler de se fondre dans la perception du monde, tout ceci n'est pas là.

Ce qu'on entend dans les nocturnes, dans le scherzo central, dans le finale, possède les mêmes qualités. Car, au-delà même de la perfection instrumentale de l'orchestre, Jansons conserve un sens de la forme et du style que d'autres, plus soucieux de grands effets que d'intégrité musicale, sont loin d'avoir. Mais on est très loin ici des fantastiques paysages sonores que Mariss Jansons sait créer dans la Symphonie n° 2.

Crédit photographique : © Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks.

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