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Théâtre des Champs-Elysées. 27/I/15. Compagnie nationale de danse d’Espagne, direction : José Martinez. « Sub » : chorégraphie : Itzik Galili (2009), musique : Michael Gordon, costumes : Natasja Lansen, lumières : Yaron Abalufia, scénographie : Leonardo Centi. « Extremely close » : chorégraphie et décors : Alejandro Cerrudo (2009), musique : Philip Glass, Dustin O’Halloran, lumières : Tanja Rühl, scénographie : Tom Visser, costumes : Janice Pytel. « Casi Casa » : chorégraphie : Mats Ek (2009), assistants chorégraphes : Ana Laguna et Mariko Aoyoma, musique : Fleshquartet, décors et costumes : Peter Freiij, lumières : Erik Berglund.
En à peine trois ans, José Martinez, ancien danseur étoile de l’Opéra national de Paris, a donné une nouvelle jeunesse à la Compagnie nationale de danse d’Espagne.
Il a reconstitué un répertoire, formé des danseurs et redonné sa fierté à une compagnie durement touchée par la crise. Une réussite dont témoigne ce programme riche, éclectique et dynamique donné au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.
La soirée s’ouvre par Sub, la pièce du chorégraphe israélien Itzik Galili. Son titre donne le ton : ambiance chtonienne, lumières vertes et amples jupes sombrés portées par les sept interprètes. L’écriture, masculine, puissante et efficace, se par d’une certaine féminité dans les torsions et les ports de bras. La lumière sculpte les torses nus des danseurs, tous d’excellent niveau. Souples et félins, ils sont superbes dans cette pièce qui est une véritable découverte.
Moins captivante, mais d’un niveau tout aussi relevé, Extremely close du chorégraphe espagnol Alejandro Cerrudo est malgré tout l’occasion d’admirer huit splendides danseurs, séparés en quatre couples d’hommes et de femmes. Sur un plateau jonché de plumes, les couples jouent à dévoiler leurs sentiments. Avec une danse délicate et moelleuse, ils dessinent une carte du tendre tendue et romantique. La netteté de la musique de Philip Glass fait écho aux costumes rigoureux signés Janice Pytel et aux panneaux coulissants de la scénographie de Tom Visser. Il y a beaucoup de délicatesse et de raffinement dans le duo final.
Après l’entracte, place au clou de la soirée, Casi Casa de Mats Ek. Pour cette pièce consacrée à la vie domestique, le chorégraphe suédois s’est clairement inspiré d’ Appartement, la pièce qu’il avait créé pour le Ballet de l’Opéra de Paris. On peut même dire qu’il littéralement copié-collé la plupart des scènes clés : l’humour de la scène de la télévision, l’énergie de celle de l’aspirateur, le drame du couple dans celles de la cuisine ou de la porte. La Compagnie nationale de danse d’Espagne s’est appropriée ce répertoire, dans lequel elle évolue avec aisance. Son interprétation est cependant moins pittoresque et un peu moins fluide que dans la version dansée par le Ballet de l’Opéra. Le potentiel de la compagnie espagnole saute néanmoins aux yeux, avec des danseurs jeunes, talentueux et de très haut niveau. Prometteur…
Crédit photographique : © Jesus Vallinas
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Théâtre des Champs-Elysées. 27/I/15. Compagnie nationale de danse d’Espagne, direction : José Martinez. « Sub » : chorégraphie : Itzik Galili (2009), musique : Michael Gordon, costumes : Natasja Lansen, lumières : Yaron Abalufia, scénographie : Leonardo Centi. « Extremely close » : chorégraphie et décors : Alejandro Cerrudo (2009), musique : Philip Glass, Dustin O’Halloran, lumières : Tanja Rühl, scénographie : Tom Visser, costumes : Janice Pytel. « Casi Casa » : chorégraphie : Mats Ek (2009), assistants chorégraphes : Ana Laguna et Mariko Aoyoma, musique : Fleshquartet, décors et costumes : Peter Freiij, lumières : Erik Berglund.