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Une version révisée de La Vie parisienne

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Jacques Offenbach (1819-1880) : La vie parisienne, opéra bouffe en cinq actes sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Mise en scène, décors, costumes : Christian Lacroix. Lumières : Bertrand Couderc. Chorégraphie : Glyslein Lefever. Jodie Devos, soprano (Gabrielle) ; Rodolphe Briand, ténor (Gardefeu) ; Marc Mauillon, baryton Bobinet ; Franck Leguérinel, baryton (le baron de Gondremarck) ; Sandrine Buendia, soprano (la baronne de Gondremarck) ; Aude Extrémo, mezzo-soprano (Métella) ; Eric Huchet, ténor (le brésilien / Gontran / Frick) ; Laurent Kubla, baryton-basse (Urbain / Alfred) ; Carl Ghazarossian, ténor (Joseph / Alphonse / Prosper) ; Ingrid Perruche, soprano (madame de Quimper-Karadec) ; Caroline Meng, mezzo-soprano (madame de Folle-Verdure) ; Elena Galitskaya, soprano (Pauline) ; Louise Pingeot, soprano (Clara) ; Marie Kalinine, mezzo-soprano (Berta) ; Chœur de chambre de Namur (chef de chœur : Thibaut Lenaerts) ; Les Musiciens du Louvre et leur Académie ; direction : Romain Dumas. 2 DVD Naxos. Enregistrés les 23 et 27 décembre 2021 au Théâtre des Champs-Élysées. Durée totale : 2:58:08

 
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Après un passage à Liège, Rouen, Tours, au Théâtre des Champs-Élysées où ce DVD a été enregistré, et en attendant Montpellier et Limoges, cette production de La Vie parisienne propose, sous l'égide du Palazzetto Bru Zane, une reconstitution de la version originelle de 1866. 

La Vie Parisienne, créée en 1866 et reprise en 1873, avait fait l'objet rapidement de coupures, apparemment motivées par les faiblesses des chanteurs. Pour reconstituer la version de la création, l'équipe s'est appuyée sur le livret déposé au bureau de censure le 29 août 1866, en même temps bien sûr que les innombrables collettes, ratures, etc. des différentes partitions disponibles. Si retrouver la version initiale de 1866 est une démarche intéressante, cette première mouture peine à convaincre. La réintégration de beaucoup de texte parlé dilue l'action plus qu'elle ne la précise, d'autant plus que la diction n'est pas le point fort des interprètes, et l'on se prend à attendre avec impatience le retour de la musique. De même, la réinsertion de nombreux nouveaux morceaux chantés, même s'ils sont intéressants, et la scission de la dernière partie usuelle en deux actes distincts, entraînent une série de tunnels où l'on se sent des fourmis dans les jambes. Peut-être faudrait-il simplement imaginer qu'Offenbach, homme de théâtre s'il en est, s'est rendu compte du manque d'efficacité de l'intrigue, et a désiré la resserrer, sans parvenir toutefois à une version définitive ?

Le problème est à peu près identique du côté scénique, trop de bon vouloir tue le spectacle. Pour sa première mise en scène, a voulu laisser derrière lui les productions statiques et donner du peps à l'ensemble. Mais cette débauche de danseurs masculins en tutus, ces décors métalliques dans lesquels monte et descend sans relâche un ascenseur qui ne sert à rien, ces costumes bariolés où se côtoient sans complexe les rouges, les verts, les bleus, les oranges, les pois et les rayures, finissent par fatiguer les yeux. On ne peut préjuger de l'efficacité de ce dispositif sur scène, mais sur petit écran, c'est difficilement supportable.

La distribution est dominée de la tête et des épaules par la toujours adorable , Gabrielle aussi délicieuse à voir qu'à entendre, et dotée d'un sens certain de la comédie. , grand connaisseur de l'univers offenbachien, incarne un brésilien loin de tout histrionisme, ce dont on lui sait gré, et un Fritz truculent. joue à fond de sa vis comica (le tutu lui sied très bien !) tandis que et peinent à se faire distinguer l'un de l'autre, en Gardefeu et Bobinet quasi-jumeaux. La baronne de sonne plutôt acide. L'extension des dialogues fait de madame de Quimper-Karadec un rôle très présent, mais surtout parlé, ce qui n'a pas l'air de déranger . Le rôle de Métella pourtant distribué à rien moins qu' est réduit à sa plus simple expression, et le reste de la distribution a tendance à disparaître dans la masse.

Sous la baguette de , le et l'orchestre des Musiciens du Louvre sonnent très énergiques, à l'exemple de la mise en scène, y compris dans deux citations du Don Giovanni de Mozart !

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Jacques Offenbach (1819-1880) : La vie parisienne, opéra bouffe en cinq actes sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Mise en scène, décors, costumes : Christian Lacroix. Lumières : Bertrand Couderc. Chorégraphie : Glyslein Lefever. Jodie Devos, soprano (Gabrielle) ; Rodolphe Briand, ténor (Gardefeu) ; Marc Mauillon, baryton Bobinet ; Franck Leguérinel, baryton (le baron de Gondremarck) ; Sandrine Buendia, soprano (la baronne de Gondremarck) ; Aude Extrémo, mezzo-soprano (Métella) ; Eric Huchet, ténor (le brésilien / Gontran / Frick) ; Laurent Kubla, baryton-basse (Urbain / Alfred) ; Carl Ghazarossian, ténor (Joseph / Alphonse / Prosper) ; Ingrid Perruche, soprano (madame de Quimper-Karadec) ; Caroline Meng, mezzo-soprano (madame de Folle-Verdure) ; Elena Galitskaya, soprano (Pauline) ; Louise Pingeot, soprano (Clara) ; Marie Kalinine, mezzo-soprano (Berta) ; Chœur de chambre de Namur (chef de chœur : Thibaut Lenaerts) ; Les Musiciens du Louvre et leur Académie ; direction : Romain Dumas. 2 DVD Naxos. Enregistrés les 23 et 27 décembre 2021 au Théâtre des Champs-Élysées. Durée totale : 2:58:08

 
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