Mélodies et chansons de Louis Beydts magnifiées par Cyrille Dubois et Tristan Raës
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Louis Beydts (1895-1946) : D’ombres et de soleil ; 6 ballades françaises ; Le cœur inutile ; 4 odelettes ; 5 humoresques ; Le pont Mirabeau ; La fontaine de pitié ; Le sylphe ; Chansons pour les oiseaux. Cyrille Dubois, ténor ; Tristan Raës, piano. 1 CD Aparté. Enregistré du 14 au 17 novembre 2022 à l’église Saint-Pierre, Paris. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 82:00
ApartéCet enregistrement rare et précieux vient combler un vide pour les amateurs de mélodies françaises.
En effet, l'activité créatrice du compositeur Louis Beydts se limite à deux axes : des mélodies écrites tout au long de sa vie, et des musiques de théâtre dites « légères». Si l'essentiel de sa production est dévolu à la voix , il la complétera toutefois par des musiques de films tournés par de grands noms de l'époque, tels Claude Autant-Lara, Marc Allégret, Jean Dellanoy et Sacha Guitry. Décédé assez jeune à 58 ans, « le plus parisien des Bordelais » eut comme maîtres André Messager et Reynaldo Hahn, tous deux réputés pour l'abondance de leur production vocale, et dont il tira les leçons en matière d'écriture raffinée dans ses mélodies.
70 ans après la disparition de Louis Beydts, nous pouvons enfin apprécier, grâce au travail remarquable de recherche musicologique effectué par les deux interprètes en total osmose, cette musique faussement légère. L'équilibre voix/piano est parfait, le pianiste Tristan Raës, fidèle partenaire du chanteur, assure un soutien vocal idéal sous forme de commentaires, à la fois discrets, ironiques, toujours en adéquation avec le texte et d'une écriture que l'on aurait tort de croire simple, bien que toujours claire malgré de nombreux changements de mesures et des tonalités parfois chargées. La voix de ténor léger de Cyrille Dubois traduit un soin interprétatif abouti des intentions textuelles, avec une prononciation parfaite et rêvée pour le genre : un travail syllabique qui transpose la mélodie de la langue française en un chant poétique total, à la lettre près. Ni faute de goût, ni intentions appuyées : le tragique de certains textes fuit les effets larmoyants, l'ironie d'autres vers ne sombre pas dans le ridicule. Les pièges sont ainsi évités.
De notre surprise naît en même temps notre frustration : en effet, sur les quelques 36 mélodies et chansons ici présentées, 29 sont inédites ; mais sachant que Louis Beydts en a écrit une centaine, on ne peut qu'encourager nos interprètes à reproduire le petit miracle de l'intégralité des mélodies de Fauré et des mélodies des sœurs Boulanger, deux enregistrements chez Aparté salués par une Clef ResMusica. Mention particulière pour le livret de présentation, véritable leçon de musicologie.
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Louis Beydts (1895-1946) : D’ombres et de soleil ; 6 ballades françaises ; Le cœur inutile ; 4 odelettes ; 5 humoresques ; Le pont Mirabeau ; La fontaine de pitié ; Le sylphe ; Chansons pour les oiseaux. Cyrille Dubois, ténor ; Tristan Raës, piano. 1 CD Aparté. Enregistré du 14 au 17 novembre 2022 à l’église Saint-Pierre, Paris. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 82:00
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