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Jean-Marc Phillips-Varjabédian & Michaël Levinas, un printemps pour Beethoven

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Paris. Auditorium du Musée d’Orsay. 29-III-2008. Beethoven à Paris : Troisième week-end. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate pour piano et violon n°4 en la mineur opus 23 ; Sonate pour piano et violon n°10 en Sol majeur opus 96. Jean-Marc Phillips-Varjabédian, violon ; Michaël Levinas, piano.

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Beethoven à Paris

Le printemps 2008 sera beethovénien ou ne sera pas…tel semble être le nouveau slogan de Radio France qui propose en six week-ends « portes ouvertes » au Musée d'Orsay, l'intégrale des Quatuors à cordes – celle des « Ysaÿe » -, des Symphonies transcrites pour le piano et des Sonates pour piano et violon du Maître viennois, sachant que le Théâtre des Champs Elysées programme, du 26 Juin au 12 Juillet 2008, l'intégrale de ses Concertos pour pianos et Symphonies sous la direction de Kurt Masur… et toutes ces œuvres continuent de nous parler – l'affluence du public ne le démentira pas ! – parce qu'elles ont « la force du signe » nous dit . C'est en l'écoutant jouer les Sonates pour piano et violon aux côtés de que l'expression fait sens tant sa manière de s'approprier le langage et d'insuffler à la musique son énergie vitale est impressionnante et convaincante.

« Nous avons voulu qu'à travers deux Sonates de nature différente, chaque concert rende compte de l'ambivalence du génie beethovénien ; d'un côté son énergie révolutionnaire et, de l'autre, son atavisme d'homme du XVIIIe siècle, qui le rapproche du baroque » explique-t-il. Dans ses Sonates pour piano et violon, le pianiste qu'était Beethoven entendait bien mener le jeu de son clavier qui souligne les articulations, cerne l'espace et, sauf exception qui crée la surprise, lance les thèmes.

Dans la Sonate n°4 empruntant au modèle classique en trois mouvements, c'est la conception magistrale de la grande forme qui force l'admiration chez ces deux interprètes dont le jeu, sobre autant que pénétrant, nous convie dès la première note à tendre l'oreille à toutes les suggestions sonores. Très à l'écoute d'un piano maître du rythme et du phrasé, le violon de apporte sa couleur singulière et la maîtrise d'un jeu parfaitement dosé et toute en finesse.

La dixième et dernière Sonate pour piano et violon de Beethoven déployée en quatre mouvements est écrite en 1812 et chante sur un autre ton, plus introspectif, annonçant « la dernière manière » du compositeur. C'est d'ailleurs le violon – presque trop discret pour le coup ! – qui introduit l'idée principale d'un second mouvement d'une indicible beauté dans lequel l'attention au son plus encore qu'à l'écriture confine à l'émotion. Après le Scherzo – redonné en bis -, un petit chef-d'œuvre d'une incroyable concision dans lequel Beethoven instille son « énergie sanguine », l'interprétation culmine dans le mouvement final à variations d'une ampleur et d'une lisibilité souveraines.

Crédit photographique : © DR

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Paris. Auditorium du Musée d’Orsay. 29-III-2008. Beethoven à Paris : Troisième week-end. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate pour piano et violon n°4 en la mineur opus 23 ; Sonate pour piano et violon n°10 en Sol majeur opus 96. Jean-Marc Phillips-Varjabédian, violon ; Michaël Levinas, piano.

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