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Le Béjart Ballet Lausanne à l’heure suisse

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Verbier. Salle des Combins. 17-VII-2011. Béjart Ballet Lausanne. L’Oiseau de feu et Le Sacre du printemps, musiques d’Igor Stravinsky ; Anton Webern Opus V, musique d’Anton Webern. Chorégraphies : Maurice Béjart. Musiques enregistrées et Arial Quartet (Webern).

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La venue du au festival (presque voisin) de Verbier était un événement ! En effet, pour la première fois, la danse faisait son entrée au festival et par la grande porte avec la plus illustre des compagnies suisses de danse, sur la scène du festival estival et montagnard. La soirée avait, sans problème, fait le plein dès l'ouverture de la location.

L'affiche était d'autant plus alléchante qu'elle proposait deux chorégraphies légendaires du maître de ballet. Même si l'Oiseau feu (1970) prend parfois des allures soixante-huitardes avec les bleus de chauffe maoïstes des danseurs, son élégance, son sens des effets et de la narration font toujours leur effet avec un final exceptionnel. Il faut dire que le corps de ballet est réglé au millimètre et bénéficie des individualités d'Onuki Masayoshi (l'Oiseau) et d'Oscar Chacon (Le phœnix). On monte encore d'un cran avec le Sacre du printemps (1959) qui est, avec celui de , l'une des lectures indémodables de cette œuvre. La scène, relativement étroite, de la salle des Combins renforce encore plus la dimension éruptive et puissante de la chorégraphie. La performance du Béjart Ballet est magistrale avec au sommet Oscar Chacun (l'élu) et Kateryna Shalkina (l'Elue).

Entre ces deux monuments de la danse, Daria Ivanova et Dawid Kupinski dialoguaient dans Anton Webern Opus V, créée en 1966 pour deux danseurs du ballet du XXe siècle. La parcimonie, la concentration extrême et l'ascèse de Webern permettent à la danse de se déployer presque intimiste et dramatique dans l'évocation de ces tranches de vies. En une dizaine de minutes, tout est dit, avec en ligne parallèle, la présence, sur scène, du quatuor Ariel.

Le succès est évidemment au rendez-vous et le Béjart Ballet, rejoint sur scène par Gil Roman, son actuel directeur et gardien rigoureux des volontés de Maurice Béjart, est longuement ovationné.

Crédit photographique : Nicolas Brodard et Aline Paley

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