Audio, Musique d'ensemble, Parutions

Rencontre de la musique luthérienne et du baroque italien par Clematis

Plus de détails

Instagram

Johann Rosenmüller (1617-1684) : Ach Herr, strafe mich nicht. Dietrich Buxtehude (1637-1707) : O clemens, o mitis, o coelestis pater. Augustin Pfleger (1635-1686) : Ad te clamat cor meum. Andreas Hammerschmidt (ca 1611-1675) : Vulnerati cor meum. Heinrich Scheidemann (ca 1595-1663) : Christ lag in Todesbanden. Claudio Monteverdi (1567-1643) : Confitebor tibi Domine. Christoph Bernhard (1628-1692) : Aus der Tieffen. Ensemble Clematis : Amandine Solano, violon ; Lathika Vitanage, violon ; Ellie Nimeroski, viole ; Jorlen Vega Garcia, viole ; Kee Soon Bosseaux, viole ; Mathurin Matharel, basse de violon ; Nicolas Rosenfeld, basson ; Stéphanie de Failly, violon et direction ; Brice Sailly, orgue et direction. 1 CD Ricercar. Enregistré en août et octobre 2019. Notice trilingue (anglais, français, allemand). Durée: 62:32

 
Instagram

Dans la lignée d'un précédent CD intitulé Vater Unser, l' poursuit son exploration de la musique sacrée allemande de la seconde moitié du XVIIᵉ siècle. Pour l'occasion, c'est la voix de la soprano qui dialogue avec les violons. 

Ensemble Clematis_Stéphanie de Failly_Brice Sailly_Nun Danket Alle Gott_RicercarC'est à nouveau dans le précieux manuscrit Dübben, conservé à Uppsala, que l' est venu puiser des pépites qui mettent en évidence l'influence du baroque italien sur les compositeurs luthériens. Si certains de ces musiciens sont eux-mêmes allés en Italie s'abreuver à la source du nuovo stile, comme Rosenmüller (à Venise) ou Bernhard (à Rome), c'est principalement à Schütz que l'on doit d'avoir rapporté de Venise à Dresde la pratique du style ultramontain. C'est peut-être grâce à lui que l'on trouve dans le fameux manuscrit Dübben une version du Confitebor attribuée à Monteverdi, psaume qui tient une place centrale dans le programme de ce disque, au milieu de motets de Buxtehude, Hammerschmidt, Scheidemann… Dans ce psaume comme dans les pièces allemandes, le rôle des violons qui dialoguent avec la voix soliste est prépondérant. Après une sinfonie introductive, on entend ici comme deux chœurs d'égale importance qui dialoguent : d'un côté la voix, accompagnée par la basse de violon et l'orgue, à laquelle répondent les cordes auxquelles s'adjoint l'accompagnement du basson. La présence du basson dans le continuo donne à l'ensemble une couleur incomparable. On retrouve une structure semblable dans le concert spirituel Ach Herr, strafe mich nicht de Rosenmüller qui ouvre le programme. Dans la partie centrale, la voix imite les sanglots évoqués par le texte, dans une expressivité exacerbée, reprise en écho par le violon. Deux motets d'Hammerschmidt illustrent parfaitement l'écriture madrigalesque qui a inspiré les compositeurs allemands. Élève de Schütz à Dresde et chanteur réputé, a laissé un traité de technique vocale. Son motet Aus der Tieffen est, au-delà d'une démonstration de virtuosité, un grand moment d'expressivité, à l'image de l'ensemble du programme.

L', formé ici de trois violons, trois violes et du continuo, est placé sous la direction bicéphale de son premier violon et de l'organiste . Pour la partie vocale, ils ont fait appel à la jeune soprano , primée à la dernière édition du Concours Corneille en septembre dernier à Rouen. Ce choix se révèle particulièrement judicieux pour ce répertoire, où la voix très pure de la soprano est en parfaite osmose avec la ligne déliée des violons, dans un dialogue d'une admirable souplesse. La théâtralité de l'expressivité baroque est ainsi parfaitement rendue tout au long de ce programme. On appréciera également la présentation qu'en fait dans le texte du livret.

(Visited 699 times, 1 visits today)

Plus de détails

Instagram

Johann Rosenmüller (1617-1684) : Ach Herr, strafe mich nicht. Dietrich Buxtehude (1637-1707) : O clemens, o mitis, o coelestis pater. Augustin Pfleger (1635-1686) : Ad te clamat cor meum. Andreas Hammerschmidt (ca 1611-1675) : Vulnerati cor meum. Heinrich Scheidemann (ca 1595-1663) : Christ lag in Todesbanden. Claudio Monteverdi (1567-1643) : Confitebor tibi Domine. Christoph Bernhard (1628-1692) : Aus der Tieffen. Ensemble Clematis : Amandine Solano, violon ; Lathika Vitanage, violon ; Ellie Nimeroski, viole ; Jorlen Vega Garcia, viole ; Kee Soon Bosseaux, viole ; Mathurin Matharel, basse de violon ; Nicolas Rosenfeld, basson ; Stéphanie de Failly, violon et direction ; Brice Sailly, orgue et direction. 1 CD Ricercar. Enregistré en août et octobre 2019. Notice trilingue (anglais, français, allemand). Durée: 62:32

 
Mots-clefs de cet article
Instagram
Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.