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Haendel confiné au Châtelet

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Paris. Théâtre du Châtelet. 8-XI-2020. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Sinfonia, arrivée de la Reine de Saba extraite de Solomon HWV 67 ; aria « Come nube che fugge dal vento » extrait de Agrippina HWV 6 ; ouverture et aria « Cerco in vano » extraits de Tamerlano ; accompagnato « Ah ! Ruggiero crudel » et Aria « Ombre pallide », entrées des songes (agréables, funestes, agréables effrayés) et combat des songes funestes et agréables extraits de Alcina HWV 34 ; ouverture, aria « Piangerò la sorte mia », aria « Da tempeste il legno infranto », aria « Priva son d’ogni conforto », duetto « Più amabile beltà » extraits de Giulio Cesare HWV 17 ; chaconne extraite de Il Pastor fido HWV 8. Avec Sandrine Piau, soprano ; Ève-Maud Hubeaux, mezzo-soprano. Les Talens Lyriques, direction : Christophe Rousset
Concert sans public, diffusé en direct, réalisation : Oliver Simonnet

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Dans ce concert diffusé en direct depuis le Théâtre du Châtelet, et redonnent vie aux grands airs du baroque avec un accompagnement de choix de la part de et des Talens Lyriques.

Christophe-Rousset-©-Eric-Larrayadieu-768x768On a tous en mémoire les concerts pour le moins artisanaux du premier confinement, quand les stars du lyrique et du classique nous recevaient dans leur studio, dans leur salon ou dans leur cuisine. De manière à traverser les épreuves du confinement numéro 2 les salles de concert maintenant s'organisent, à l'image du Théâtre du Châtelet pour cette matinée donnée un dimanche après-midi de novembre, et diffusée en direct sur le site internet de la chaine Arte.

Programme millimétré, pour une mise en boite annoncée avec un minutage de 75 minutes. Pas une de plus, pas une de moins. Les sièges désespérément vides, l'absence d'applaudissements, le départ un à un des musiciens en fin de concert, visage masqué, pourraient presque donner la sinistrose en ces temps difficiles. Heureusement, l'indéniable qualité musicale de la manifestation et le bonheur visible et communicatif des artistes sont de la partie. Donné sans entracte, le concert semble divisé en trois mouvements. Le premier permet de faire entendre la mezzo-soprano , davantage habituée des grands rôles du répertoire lyrique (Brangäne, Eboli…) que des incarnations baroques. La vélocité des vocalises du redoutable « Come nube che fugge dal vento » d'Agrippina, l'élégance du legato et les beaux graves cuivrés du « Cerco in vano » extrait de Tamerlano, montrent pourtant les accointances de la chanteuse avec un univers qui devrait lui donner de multiples opportunités dans les années à venir. En deuxième partie, une radieuse retrouve deux de ses plus belles incarnations, la magicienne Alcina, puis la séductrice Cléopâtre de Giulio Cesare. Le filé des aigus, le perlé des vocalises, l'humour déployé dans « Da tempeste » et le tragique de « Piangerò » et de « Ombre pallide », pour ne rien dire de l'intelligence des reprises, sont de la meilleure école. Retour, enfin, d' pour un émouvant « Priva son d'ogni conforto » de Cornelia, suivi de l'attendu duo entre les deux solistes. Distanciation physique oblige, Jules et Cléopâtre sont séparés de quelques dizaines de mètres pour le ravissant « Più amabile beltà » sur lequel se clôt l'opéra de Haendel. Aux petits soins pour ses deux divas, dirige ses Talens Lyriques avec la sobriété, la retenue et l'intensité qu'on lui connait. Vivement le retour du public dans les salles.

Crédits photographiques : © Eric Larrayadieu ; Châtelet © Thomas Amouroux / Théâtre du Châtelet

 

 

 

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Paris. Théâtre du Châtelet. 8-XI-2020. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Sinfonia, arrivée de la Reine de Saba extraite de Solomon HWV 67 ; aria « Come nube che fugge dal vento » extrait de Agrippina HWV 6 ; ouverture et aria « Cerco in vano » extraits de Tamerlano ; accompagnato « Ah ! Ruggiero crudel » et Aria « Ombre pallide », entrées des songes (agréables, funestes, agréables effrayés) et combat des songes funestes et agréables extraits de Alcina HWV 34 ; ouverture, aria « Piangerò la sorte mia », aria « Da tempeste il legno infranto », aria « Priva son d’ogni conforto », duetto « Più amabile beltà » extraits de Giulio Cesare HWV 17 ; chaconne extraite de Il Pastor fido HWV 8. Avec Sandrine Piau, soprano ; Ève-Maud Hubeaux, mezzo-soprano. Les Talens Lyriques, direction : Christophe Rousset
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