Fin de cycle Beethoven par Paavo Järvi en forme de feu d’artifice

Le 12 octobre 2009 par Pierre-Jean Tribot

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Symphonie n°9 en ré mineur op. 125. Christiane Oelze, soprano ; Petra Lang, alto ; Klaus Florian Vogt, ténor ; Matthias Goerne, baryton. Deutscher Kammerchor ; Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, direction : Paavo Järvi. 1 SACD RCA. Référence et code barre : 8 86975 76062 6. Enregistré en août 2008 et décembre 2008. Notice de présentation en : anglais et allemand. Durée : 63’55

RCA

Avec cet album, Paavo Järvi boucle son intégrale des symphonies de Beethoven avec ses philharmonistes de chambre de Brême. Une intégrale qui apparaît comme la somme majeure des années 2000 par l'énergie déployée par le chef et son analyse du texte musical. Dans une optique «chambriste», cela déménage sec ! C'est moins radical que van Immersel (Zig Zag) mais plus décapant qu'Osmo Vanskä (Bis) pour ne citer que deux autres interprétations marquantes de ces dernières années. A notre avis, depuis Harnoncourt et l'Orchestre de chambre d'Europe (Teldec), on n'avait pas entendu plus convainquant et intelligent.

Cette Symphonie n°9 ne déroge pas à la règle des précédents volumes et commence sur un tempo échevelé mais avec un geste qui sculpte la partition avec un dosage parfait des dynamiques et des interventions des vents. Les autres mouvements sont emportés par cette main de fer, altière, conquérante et dansante. Le final, porté un quatuor de chanteurs en grande forme vient clôturer en apothéose mais sans esbroufe cette lecture qui allie la précision à l'énergie.

Une excellente version moderne qui prend place sans rougir aux côtés des grandes références de Fürtwangler (EMI) à Harnoncourt (Teldec) en passant par Karajan (DGG).

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